Amadou BA raille l’opposition: «Ce pays ne sera pas confié à des aventuriers, inexpérimentés et incompétents»

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Partie de la pleine sèche, sans presque pas de vie végétale, si ce n’est les «soumpou» du Fouta, la caravane du candidat Amadou Ba, au rythme où elle ravale les kilomètres découvrent progressivement de nouveaux paysages, un nouvel environnement. Elle entre dans la zone des Collines, et des montagnes de marbre du Gabou.

Bakel pointe le bout de son nez. Elle est traversée à une vitesse éclaire pour s’enfoncer vers la frontière malienne, avec ses nuées de poussière ocre. Kidira annonce le halte de Goudiry dont les hautes arbres, leurs impressionnants feuillages, culminent à des hauteurs vertigineuses. Dans cet ancien royaume du Boundou, on sent nettement la diversité culturelle et ethnique qui fait la force du Sénégal.

Sans en être réellement conscient, Amadou Ba, candidat du Benno, offre une belle échappée aux membres de sa caravane, qui apprécient l’immensité d’une nature envoûtante et changeante.

Ici, le bitume fraîchement posé, serpente les collines, comme s’il voulait les prendre en étau. Le spectacle est à couper le souffle. Il laisse apparaître, de loin, de petits villages surplombant la route nationale, comme s’ils avaient une mission de surveillance sur l’itinéraire d’Amadou Ba.

Enfin, Kinira tend les bras au candidat de Bby. Il est exactement 18h13 dans le dernier département qui sépare le Mali à notre pays. Ce terroir reflète la diversité ethnique et le brassage culturel du pays où le commun vouloir de vivre ensemble est matérialisé à travers le métissage des populations.

Jadis parents pauvres des politiques publiques Kidira comme Goudiry a connu un avant et un après 2012. De ce fait la question du choix durant les prochaines joutes électorales ne se pose pas. La population veut que l’action du Benno se poursuive, pour achever définitivement le processus de désenclavement et de développement économique et social de la contrée. Ce, grâce a l’intervention de programmes comme le Puma et le Pudc qui ont fini de changer leurs visages.
Avec l’accord des responsables politiques aussi bien à Kidira comme à Goudiry, l’ancien Pm peut continuer son trajet en direction de Tamba où il est attendu depuis les premières heures de l’après midi. La caravane engage naturellement cette nouvelle route qui épouse les contours d’un relief très accidenté. Pour n’arriver à bon port, qu’en début de soirée.

Tamba noire de monde:L’Apotheose
Il est 20h40 quand l’ancien Premier ministre et son successeur se retrouvent. Il leur faudra, au moins, un tour d’horloge pour rallier le stade municipal. Pourtant situé à quelques centaines de mètres. Tout Tamba est noir de monde. Les artères qui mènent à l’antre du foot tambacoundois sont bouchées. On n’en a que pour Amadou Ba. Il est aimé ici. On le supporte, on le dope, et on le porte. L’ambition de la capitale du Sénégal oriental est d’en faire son président. Le 5e de l’histoire du Sénégal. Ce que Sidiki Kaba affirme avec fermeté: «Parce que Macky Sall nous a choisi Amadou Ba, nous en ferons le 5e Président de la République du Sénégal. Amadou Ba sera dans la consolidation des acquis et le changement vers l’émergence ». M. Kaba, de plus en plus en verve, enchaîne: «Il ne nous reste plus qu’à transformer cette mobilisation en une force de frappe imparable, pour que le 24 mars, dès midi, Amadou Ba remporte le scrutin».

«Je m’engage à faire du Senegal un pays émergent dès 2030 »
Pour sa part, le candidat de Bby affirme que Tamba qui symbolise l’Afrique de l’Ouest en miniature, lui fait penser à certains candidats qui évoquent la monnaie sans aucune maîtrise. La désinvolture avec des problématiques, pourtant sérieuses, sont posées par certains, l’amène à se convaincre que c’est «l’ignorance, l’inexpérience et même l’incompétence qui s’expriment. «Il y’en a qui prévoit de délocaliser la capitale. Ces gens constituent un danger pour le pays. Les populations doivent trancher cette question en votant pour l’expérience et la compétence. Au lieu de confier les rênes du pays à des aventuriers », raille l’ancien PM. Dans la même veine, il renseigne que «parler de port sec, sans même savoir que ce projet est déjà bouclé et que son financement est acquis », paraît surréaliste pour quelqu’un qui postule à la magistrature suprême . «Si l’on veut présider aux destinées d’une nation, il faut faire preuve de sérieux et de responsabilité ». Avant de prendre congé de la forte assistance massée dans les travées du municipal de Tamba, Amadou Ba annonce qu’en « juin la production du pétrole et du gaz sera effective. Je m’engage pour une émergence dès 2030. Car, on aura suffisamment de ressources additionnelles pour y arriver».

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