Mame Boye DIAO au Baol: » Les jeunes de Diourbel ne doivent pas être réductibles à des conducteurs de motos Jakarta »
« Un enseignement supérieur non articulé aux spécificités et potentialités régionales est voué à l’échec »
On peut tout reprocher au candidat El Hadji Mamadou Diao sauf de ne pas avoir une vision généreuse et une claire des préoccupations majeures de ses concitoyens vivants dans les 14 régions du Sénégal. A Diourbel dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 24 février prochain, le candidat de la coalition Diao 2024 a pris son courage à deux pour mettre le doigt sur la plaie généralisée qui gangrène la région: » Il faut être de bonne foi pour le reconnaître car ça saute à l’œil nu: Diourbel est une localité exsangue. Ce en dépit de ses potentialités économiques indéniables. Cette situation est la résultante de l’inertie des pouvoirs publics » . Comme pour corroborer son propos, il s’approprie le domaine particulier de l’éducation pour en disséquer les tares: » Je n’en veux pour exemple que dans le domaine de l’enseignement supérieur. En lieu et place d’une université digne de la dimension spirituelle et de la sociologie de la région, on a érigé un centre où des étudiants venus dailleurs se sentent à l’étroit faute de ne pas pouvoir se loger décemment. Une université digne de Diourbel aurait dû être pourvue de logements adéquats susceptibles d’avoir des répercussions positives sur les résultats scolaires. En voilà un modèle d’incohérence qui caractérise certains secteurs clé de la nation » Martèle-t-il avant de tirer l’enseignement majeur du constat fait:
« A y voir, c’est plutôt l’effet d’annonce sur fond de populisme qui intéresse les pouvoirs publics et non la réussite des étudiants par la mise en place de bonnes conditions d’études » décrier un état de fait est une chose mais on attend d’un candidat sérieux à une élection aussi importante que la présidentielle qu’il dégage une esquisse de solution » M B Diao décline la sienne:
« Un enseignement digne de ce nom ne saurait passer outre les potentialités socio-économiques spécifiques à chaque région du Sénégal. Mieux vaut prendre en compte les filières existantes que de confiner les étudiants dans des filières inutiles et pourvoyeusses de chômeurs. Cette vision claire que nous avons de l’enseignement supérieur détermine mon postulat pour le développement de l’éducation de notre pays » l’importance de l’éducation dont on dit qu’elle est l’arme plus redoutable pour un changement positif du monde n’a pas occulté la préoccupation majeure du candidat Diao pour la jeunesse de Diourbel: » Comme dans toutes les régions du Sénégal,.on a comme l’impression que le seul métier existant ici est la conduite des Jakarta. C’est certes un métier loin d’être sot mais il gagnerait à être organisé pour répondre aux préoccupations aussi bien des usagers que des conducteurs eux-mêmes ». Le sort de la femme est une vive préoccupation du candidat de la coalition Diao 2024, l’Etape de sa campagne à Diourbel lui a permis de plaider encore leur cause: « La promotion de la femme ne doit pas se limiter à des expressions de voeux pieux et d’amusement de la galerie par une promotion, tous azimuts des droits. Il faut une discrimination positive à l’endroit des braves femmes du secteur informel qui sont, par ailleurs, des actrices de développement. Des mesures d’accompagnement adéquates seraient de nature à en faire des leviers de développement » Explique t-il. Un appel pressant et solennel
au maintien de la dynamique mobilisatrice afin de créer les conditions de la victoire, au soir du 24 mars prochain, a mis fin à l’activité de Diourbel.