Élimination des Lions: « Pape THIAM Habib BEYE, Mbaye LEYE, Malick et Omar DAFF ou Hervé RENARD peuvent prendre la relève… »
J’ai lu beaucoup de messages sur la défaite du Sénégal contre la Côte d’Ivoire hier.
Je n’ai pas voulu me prononcer sur le chaud, car, comme dit le proverbe, pour faire du Song (entraîneur du Cameroun très fort en proverbes): « inutile de faubèrer la véranda pendant qu’il pleut. »
Je ne pouvais pas le faire, hier, car, il y avait beaucoup d’émotions et ce serait inutile.
Alors voici ce que je pense de la situation.
D’abord, comme tout entraîneur, Aliou Cissé est responsable de la défaite du Sénégal au premier chef. Il n’a pas fait jouer l’équipe sur ses valeurs intrinsèques qui nous ont values des prestations mielleuses et limpides à la Barça ou à la Man City.
Il n’a pas mis le classement qu’il a toujours fait et qui lui a valu ces victoires, cette assurance et que les joueurs maîtrisent. Pire, il est resté dans l’immobilisme au moment où il fallait penser à relooker l’équipe compte tenu de la réalité du terrain. En réajustant le milieu, par exemple et demandant à ses joueurs de continuer à attaquer au lieu de se replier et de laisser le ballon aux voiriens qui n’attendaient que ça.
J’ai l’impression qu’Aliou a eu peur de l’agressivité des Ivoiriens et de leur rage et il a voulu jouer dans l’assurance en reniant sa trouvaille où les joueurs posent le pied sur le ballon. On ne change pas une équipe qui gagne ni un système qui gagne. Il est retombé sur ses «vieux démons» d’il y a quelques années.
Pour les joueurs, j’estime que même s’ils se sont donnés, ils n’ont pas montré tout ce qu’il fallait pour faire face à cette équipe de Côte d’Ivoire qui avait plus faim et voulait se racheter devant son peuple. Ils avaient en tête tout ce qui aurait pu se passer comme dégâts en cas de défaite, alors ils ont TOUT DONNÉ. Un animal blessé et devant la mort devient dangereux et redoutable.
L’arbitrage, on en parle? Oui assurément. Ce monsieur a raté son match à plusieurs occasions et n’avait plus le contrôle. Il aurait dû donner à Sadio un rouge direct et ça n’aurait pas choqué car il l’aurait mérité. Alors ne l’ayant pas fait, il s’est senti dans l’obligation de se racheter. Résultat des comptes, il refuse au Sénégal un penalty flagrant, refuse même d’aller consulter la VAR. Dans la même lancée, il donne aux ivoiriens un Penalty qui, au départ, est un hors jeu., avec même un carton jaune a un joueur ivoirien contestataire.
Partant, toutes les interprétations sur son honnêteté, sa bonne foi et son intégrité, peuvent se comprendre, même s’il n’y a pas de preuves qu’il y a une collision entre lui, la FIF er la CAF. Il se pourrait que ce soit juste le résultat de la panique, n’étant pas à la hauteur du match.
Pour conclure, je dirai que je remercie Aliou Cissé, du fond du cœur, pour tout ce qu’il a pu accomplir pour le football du Sénégal. Il a battu tous les records en termes de matchs gagnés, de disciple de l’équipe, de la maîtrise de son vestiaire, de trophées gagnés, de nombre de qualifications d’affilés à la CAN comme au Mondial. Je ne suis pas sûr qu’un autre pourrait le faire, même si je le souhaite ardemment.
À présent, comme le dit l’adage: vaut mieux partir 5 minutes plus tôt qu’une minute plus tard.
El tactico, it is time to leave and to go for new adventures. Tu as accompli ta mission, tu as un avenir radieux devant toi en tant qu’entraîneur. Alors, bon vent coach.
Je souhaite que ça ne soit pas en Afrique car je n’ai pas envi de t’affronter pour tout ce que tu représentes, mais, aussi, pour ta maîtrise du football et des joueurs Sénégalais.
Pour les joueurs, vous êtes déçus, mais, quand on regarde la qualité des 27 joueurs venus à la CAN, si c’était permis, on aurait pu aligner deux équipes et que les deux se retrouvent en finale et je ne le dis pas par chauvinisme. Quand on regarde les autres espoirs comme Amara Diouf, Lamine Camara et d’autres encore, il y a de quoi être lucidement optimiste pour l’avenir du football Sénégalais sans compter le travail continu des écoles de football. Nous avons notre destin en main et nous pouvons caracoler à la tête du football africain et mondial pour longtemps encore.
En plus des joueurs, nous avons aussi les entraîneurs qu’il faut. Pape Thiaw, Habib Beye, Mbaye Leye, Malick et Omar Daff ou Hervé Renard, peuvent prendre la relève et faire autant, sinon, plus encore que Cissé pourvu qu’on leur donne du temps comme on l’a fait avec El Tactico.
Nous devons à présent comprendre, même au delà du football, que seul le travail paie et les choses n’arrivent pas par hasard. Continuons à bosser dans la sérénité et le sérieux, à investir dans des infrastructures de qualité, à rehausser le niveau du championnat local, à le professionnaliser et à mettre les joueurs dans de bonnes conditions.
Voici donc mon point de vue Je peux aussi me tromper.
Respect à Aliou Cissé et à son équipe, je continue à vous admirer et à vous aimer, même quand vous echouez
On n’apprend que dans ses échecs. Les grands leaders sont ceux qui tombent et qui se relèvent plus fort encore.
Retenez que c’est la loi du sport et du football.
Bravo et félicitations à la Côte d’Ivoire. 🇨🇮 Bonne chance pour la suite. Et sachez que le Sénégal de demain vous attend au tournant avec la génération des Lamine Camara, Amara Diouf et d’autres pépites qui ont déjà fait vibrer l’Afrique dans leurs catégories.
À très bientôt pour d’autres défis.
Babou Biram Faye