Mon échauffement avant le match Sénégal- Guinée
Dans le football moderne, la préparation psychologique et physique, et la tactique de jeu envisagée et appliquée ont un impact évident sur le résultat final affiché lorsque les rideaux tombent.
A mon avis, contre la Guinée, pays à qui on est lié par l’histoire, la géographie et la culture, il faut une analyse à plusieurs détentes intégrant, entre autres, les éléments suivants:
– 1er élément: le Sénégal est déjà passé en classe supérieure, quelles que soient la température et l’humidité dans cette compétition où on constate, tous, la mauvaise programmation des matchs par cette CAF si puissante et si faible en réactivité stratégique car en court d’inspiration géniale;
– 2e élément: la Guinée cherche une victoire ou un match nul. Les lions, quant à eux, ont, comme équation, la mention de leur passage en classe supérieure, donc devraient être logiquement moins stressés mais doivent être lucides, humbles et toujours conquérants.
Effectivement, chers lions, il n’est pas de trop pour nous rassurer et nous permettre de nous pavaner encore, comme des paons, ici, à Yamoussoukro, et d’avoir hâte qu’on nous demande quelle est notre équipe et de répondre avec fierté que c’est le pays de la teranga qui adore l’élégance, a de la tenue et de la retenue arrosées par une sagesse exponentielle, une tolérance infinie et une sportivité rare;
-3e élément : notre pays a un long et sinueux chemin à parcourir, droit dans ses bottes, dans cette CAN de remise en cause perpétuelle des rangs et grades des équipes. Pour preuve, le match Maroc/RDC et bien d’autres confrontations renvoient aux musées les pronostics des connaisseurs du ballon rond;
-4e élément : gérer optimalement ce match en évitant des cartons, quelle que soit la couleur, mais aussi des blessures pour assurer une exploitation intelligente de notre potentiel si enviable et si envié en vue de rythmer les séquences qui se pointent à l’horizon;
-5e élément : la validation définitive de notre greffe réussie entre jeunes et anciens de la tanière, élément déterminant de notre réussite contre le Cameroun .
C’est vivement souhaité pour notre paix intérieure!
-6e élément : gérer la récupération de l’équipe et veiller à notre statut, par l’alignement d’un onze national à haut rendement tout en tenant compte des kilomètres qu’il faut encore parcourir avant le sacre final.
La récupération de notre équipe est vraiment à considérer: les supporters souffrent de ces conditions climatiques sans déployer d’énergies. Alors qu’en est -t’il des joueurs de champ?
Fort de tout cela, nous devons demander à nos garçons de se faire plaisir et de justifier notre enthousiasme si raisonné et si immense dans cette CAN où le peuple du Sénégal prie pour une seconde étoile. Oui, sans nul doute, ce sera notre bonheur dans ce pays frère qui nous a éblouis par ses pas de danse de « sabar », lors de notre victoire contre le Cameroun. Et j’avoue, par moment, avoir eu l’impression que la grande danseuse Ndèye Khady Niang s’était ressuscitée au pays du Président feu Houphouet Boigny, le bâtisseur de cette impressionnante Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro et de ses rues surdimensionnées conçues et réalisées pour accueillir des générations à venir.
Le football, c’est l’amitié, un des ciments d’une paix juste et durable dans ce monde si perturbé par des volontés de puissances, déstabilisant et traumatisant notre nécessaire et fondamentale quiétude, force centrifuge du progrès de notre humanité.
Mettons toutes les chances de notre côté mais retenons toujours que c’est le Maitre du temps, de l’espace et de nos destinées individuelles et collectives qui decide: notre Unique Créateur.
Allez les lions dans ce beau stade Charles Konan Banny dont le Président-poète feu Léopold Sédar Senghor aurait fait l’éloge de sa beauté en parlant de parallélisme asymétrique.
Sportivement.
Papa Abdoulaye SECK depuis la Côte d’Ivoire