Alioune TINE traite l’administration «d’appendice caudal du parti au pouvoir»
La direction générale des élections (DGE) s’est-elle substituée au Conseil constitutionnel pour statuer -à la place de Mamadou Badio Camara et Cie- sur l’éligibilité d’Ousmane Sonko ? Alioune Tine répond par l’affirmative.
La figure de proue de la société civile sénégalaise, réagissant au refus que la Dge a opposé au mandataire du leader de l’ex-Pastef, traite l’administration sénégalaise, trop partisane selon lui, « d’appendice caudal du parti au pouvoir ».
« Le problème que nous avons c’est la question de l’éligibilité. Au départ, c’étaient les fraudes pendant la période électorale ou post-électorale. Maintenant, les problèmes arrivent avant. C’est-à-dire qu’on peut vous arrêter au niveau de l’éligibilité. Cette question il faut qu’on la règle. Le problème que nous avons, si on a un contentieux par rapport à l’éligibilité, c’est l’administration qui règle le contentieux. Or, nous n’avons pas un État impartial. Aujourd’hui à partir du parrainage on commence à avoir un contentieux avec la Dge », constate M. Tine pour le dénoncer vigoureusement sur les ondes de Sud Fm, relayé par Seneweb.
« Il faut laisser le soin au conseil constitutionnel de régler les contentieux sur l’éligibilité. Il nous faut respecter le droit. Il faut que l’administration essaie d’être impartiale. Que l’administration donne l’impression qu’elle n’est pas neutre, cela est une régression par rapport à ce qu’on a connu », tranche-t-il net, louant la belle leçon de démocratie que Abdou Diouf a laissé à la postérité.
« Il y a eu un moment quand Abdou Diouf a reconnu que l’administration était partisane, il est parti prendre des gens dans l’armée, aussi bien pour le ministère de l’intérieur que pour l’Onel (ancêtre de la Cena). L’armée a été à l’époque un facteur probant, améliorant et de stabilité de la démocratie », se rappelle Alioune Tine.
Qui ajoute : « Ce à quoi nous assistons, c’est une administration qui ressemble à un appendice caudal du parti au pouvoir. Cela pose des problèmes ».
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Un appandice s’opère et on en guéri tandisqu’une gangrène vous bousille la partie infectée. C’est ce qui arrivé à notre opposition qui a eu le malheur de s’acoquiner avec une certaine société civile qui n’est civile que de nom car regroupant en son sein des politicards encagoulés.