Contre la pensée unique, univoque et équivoque (Par Soro DIOP)
La sortie outrageuse et outrageante de Barthélémy Dias contre le Groupe futurs médias n’est pas qu’une posture désinvolte, non calculée et relevant d’un simple mépris ou d’une banale méprise.
C’est une stratégie bien calculée dont est porteuse d’une néo opposition dans sa volonté d’imposer une pensée unique. Or une pensée unique dans un espace démocratique est forcément univoque et équivoque. L’objectif, bien mûri, à travers le groupe Futurs médias est de produire un réflexe d’auto-censure chez les journalistes à chaque fois qu’ils s’aventurent à émettre des critiques contre ces nouveaux opposants. Le modus operanti consiste à agir sur la conscience des journalistes en les accusant de pro-régime, de vendus et autres joyeusetés afin de retenir leurs plumes chaque fois qu’ils voudraient mettre la plaie dans les dérives, les contradictions, les impostures, les manipulations de l’opposition. Tout journaliste qui n’encense pas l’opposition est donc vendu, payé par le pouvoir. Des esprits faibles, peureux et nourris au complexe de l’opposition succombent facilement à cette stratégie de pression psychologique qui crée un réflexe autocensure quand il s’agit de critiquer l’opposition pour qui la seule vérité à prendre est celle qui jette des pierres au pouvoir.
Babacar Fall a eu le courage et la dignité de répliquer à la mesure de la démesure de Barthélémy Dias.
Je n’ai eu cesse publiquement et avec journalistes et intellectuels d’attirer leur attention sur ces nouveaux dictateurs de la pensée que, si par un hasard de l’histoire politique, si ces gens détiennent le pouvoir leurs premières cibles à envoyer au bûcher de la volonté de puissance seront les journalistes, les intellectuels nourris à la distanciation scientifique et les libres penseurs. Ils en donnent déjà les signes avant coureurs par des points de presse verrouillés, leurs insulteurs programmés dans les réseaux sociaux et leurs attitudes meprisantes envers les médias qui contrarient leur volonté d’imposer leurs idées.
Il est temps pour les hommes de médias et les penseurs déliés de la pensée unique de se lever et d’assumer courageusement leur partition, en toute liberté, de nommer les choses pour ne pas en rajouter aux malheurs du monde. De notre monde.