«Délocaliser la population carcérale surpeuplée de Rebeuss à Sébikotane, risque de poser problème» ( Magistrat )
La mise en garde est du magistrat Boubou Diouf Tall qui dénonce la vétusté des maisons d’arrêt et de correction du pays, des infrastructures qui datent de l’époque coloniale. Le président de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, dans le quotidien L’Observateur, d’évoquer le surpeuplement carcéral et ses conséquences sur les détenus.
«J’ai eu à recommander la fermeture de prisons dont les bâtiments étaient dans un état de délabrement préoccupant. C’est le cas de la prison de Koutal, c’est également le cas de Foundiougne, Tamba, Matam… où certains compartiments sont aujourd’hui fermés», fait remarquer Boubou Diouf Tall.
Pour lui, «la solution à ce problème n’est pas dans la réhabilitation de certaines prisons qui gagneraient à être fermées».
Soulignant le mérite de certains projets du ministère de la Justice dans ce sens, notamment la construction annoncée d’une prison à Sébikotane où sera délocalisée la prison de Rebeuss, il émet quelques réserves.
«C’est un projet pertinent, mais je pense que l’Etat gagnerait à conserver et à réhabiliter la prison de Rebeuss. Parce qu’en se limitant à délocaliser la population carcérale surpeuplée de Rebeuss à Sébikotane, qui n’est pas la porte d’à côté, cela risque de poser d’autres problèmes», redoute le magistrat sans donner plus de détails.