Ousmane SONKO, Enfin, la désillusion
Quand le mensonge et la roublardise prennent l’escalier, la vérité, elle, prend l’ascenseur. Ousmane Sonko aura beau tenter de berner les sénégalais, mais, le Seigneur à qui appartient la Vérité, a lui a opposé un niet catégorique. Le plan diabolique de Sonko pour « monter » la population sénégalaise, surtout la jeunesse a lamentablement échoué. Il misait sur une défaite de l’équipe nationale pour tenter de dresser les jeunes contre le régime et pour assurer sa couverture. Malheureusement pour lui et heureusement pour nous autres sénégalais de bonne foi qui vivons positifs. Nos jeunes joueurs qui ont défendu vaillamment les couleurs nationales lui ont montré que « le patriote ne proclame pas son patriotisme, il défend son pays avec dignité, courage et efficacité ».
Tout dans le discours de Sonko de ce mercredi 30 mars 2022 puait le délabrement d’un grand manipulateur :
– l’impréparation manifeste : l’annonce, l’heure, le plan, la mine, la tonalité, le discours emprunté;
– le caractère non structuré du discours qui donnait l’impression d’un délire à lui-même adressé;
– l’échec dans la construction d’une logique discursive qui révèle l’inhibition de ses facultés de tribun. La bête était visiblement agonisante.
Alors que s’est-il passé pour que cette bête de la communication délivre une prestation aussi médiocre ?
De source sûre, Sonko, sentant le monde s’effondrer sous ses pieds, serait en pleines négociations avec les autorités politiques et judiciaires.
Disons-le, clairement, afin que ce qui suit soit compréhensible.
Pourquoi ses partisans ne se demandent pas les causes de ce brusque changement de ton et d’attitude de leur leader?
Tout le monde aura constaté la baisse de tonalité, un charme emprunté, mais, surtout, une révérence explicite vis-à-vis de l’autorité judiciaire.
Dans son laïus de ce mercredi, il a, pour la première fois, ménagé le magistrat instructeur et le procureur, se permettant même de les caresser dans le sens du poil. C’est parce que Sonko est aux abois (sa mine sur la vidéo le confirme). A-t-‘il une seule fois violemment attaqué le président Macky Sall ou le ministre de l’intérieur ?
Retenez bien ces indices.
Acculé et ébranlé, c’est d’abord la sortie médiatique de Adji Sarr dans journal Le Monde et RFI, sa jeune accusatrice qui a mis un coup de pied dans la fourmilière et a permis ainsi de relancer le dossier.
Cette sortie fait suite à la victoire du Sénégal à la CAN avec ses effets bénéfiques sur la jeunesse ainsi que l’inauguration du stade Abdoulaye Wade; deux bons coups du président Macky Sall.
Tentant d’allumer un contrefeu avec sa sortie organisée avec ses amis, le vendredi 11 mars dernier, cette stratégie n’a pas eu l’effet escompté.
Alors, sentant le vent tourné avec le changement de ton dans les Réseaux Sociaux, il a pensé que l’élimination du Sénégal par l’Égypte serait une nouvelle aubaine pour lui.
Il a d’abord menti sur son passeport et le respect des conditions de son contrôle judiciaire. Cela n’a pas pu prospérer comme il le souhaitait. Alors, il pensa à un plan plus machiavélique : la rue, une seconde fois !
L’événement catalyseur du nouveau brasier devait être le match retour du Sénégal en barrage du Mondial. Dans son monologue du 11 mars 2022, on a deviné ses sombres vœux.
Défaits 1 à 0 au Caire vendredi dernier, Sonko et ses affidés comptaient, sournoisement, sur une élimination des lions à Diamniadio pour mettre en branle leur plan en échafaudage depuis plusieurs jours avec une fake news annonçant l’arrestation du député accusé de viol. Une fausse information qu’il a laissée se propager malgré le démenti du cabinet du magistrat instructeur. Ainsi, le jour du match, quelques dizaines de jeunes de Pastef (les plus téméraires) avaient été infiltrés au stade Me WADE pour allumer les mèches de l’émeute dès le coup de sifflet final validant une élimination, en comptant sur l’effet de la psychologie de foule, combinant défaite et l’annonce de la fausse arrestation de Sonko.
Comme par hasard, l’un des plus grands vecteurs de la manipulation pro-Sonko, était déjà pré-positionné en live sur Facebook (Pape Alé Niang pour ne pas le nommer) pour parler de l’affaire Sonko-Adji Sarr alors que les lions étaient encore sur le terrain à batailler pour arracher la qualification !
Qui pourrait raisonner une foule de 50 mille frustrés ?
Finalement, le destin en décida autrement avec la qualification des lions et la liesse populaire qui s’en suivit.
SONKO se rendant à l’évidence, ayant la certitude que son audition ne provoquerait plus aucun trouble, a voulu, comme d’habitude montrer que c’est lui qui a le contrôle avec son appel à ses partisans à ne pas «sortir» le jour de son audition.
Toutes ses cartes abattues, il ne lui restait que la capitulation dans la négociation.
Mais que négocie donc le tonitruant Sonko ?
Tout simplement son «sutura»:
– que les vidéos obscènes versées au dossier ne soient pas diffusées le jour procès. – que les audios où il dénigre ses 2 épouses, ne soient pas écoutés par le public. Sonko y décrit de manière vile l’anatomie de ses conjointes, fustigeant l’odeur fétide de leur… « hin hin ».
Les négociations sont très avancées mais n’engagent pas le Pastef et ses alliés.
Rusé, il sait qu’avec la résonance de la victoire des lions sur les Reseaux Sociaux, « bénn jeunes dotuko khékhal ». Comme d’habitude il anticipe en ravalant ses vomissures éructées le vendredi 11 mars dernier dans un entretien avec des journalistes triés sur le volet :« Douma signer », « Douma wouyou dji ». Que Sonko nous dise donc pourquoi cette « pirouette-girouette wakh wakhét » à la date du 30 mars.
Désolé, mais notre nouvelle « soeur » Sonko n’a pas dit la vérité sur ses motivations. Nous le savons, il le sait, il sait que nous le savons pourtant il continue de raconter des balivernes. Incroyable !
Babou Biram FAYE
Journaliste-Communicant.
Conseiller en Communication du Crous/UGB de Saint Louis