La CEDEAO adopte une déclaration sur l’apatridie
Les Etats de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté une déclaration sur la prévention, la réduction et l’élimination de l’apatridie en Afrique de l’Ouest, lors d’une conférence ministérielle HCR/CEDEAO en Côte d’Ivoire.
La première conférence ministérielle sur l’apatridie en Afrique de l’Ouest s’est tenue du 23 au 25 février 2015 à Abidjan, à l’initiative du gouvernement ivoirien, du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Dans leur communiqué conjoint transmis à l’APS, le HCR et la CEDEAO relèvent qu’au moins 750 000 personnes sont apatrides ou à risque d’apatridie dans la région.
Celles-ci ‘’tombent souvent dans un vide juridique’’. Elles ‘’ont un accès limité à l’éducation, à la santé et au travail (et sont) aussi vulnérables aux discriminations et aux abus’’ car n’ayant pas ‘’d’existence juridique et ne sont pas reconnus aux yeux de la loi’’, mentionne la même source.
Le communiqué relève que ‘’la Déclaration contient 25 engagements et souligne, entre autres, la nécessité pour les Etats de la région de la CEDEAO d’obtenir tout d’abord des informations concrètes sur les causes de l’apatridie, le nombre et le profil des personnes apatrides dans la région’’.
Le texte met aussi l’accent sur ‘’l’importance de s’assurer que chaque enfant acquiert une nationalité à la naissance et que tous les enfants trouvés soient considérés comme nationaux de l’Etat dans lequel ils sont recueillis’’.
La même source relève que la déclaration ‘’se concentre aussi sur le besoin d’assurer aux hommes et aux femmes des droits égaux pour acquérir, changer ou conserver leur nationalité ou transmettre leur nationalité à leurs enfants’’.
Le texte souligne aussi ‘’l’importance de protéger les personnes apatrides en restaurant leur dignité et, en particulier, en leur fournissant une identité et des documents’’.
Il invite les Etats membres ‘’qui ne l’ont pas encore fait à adhérer au plus tôt à la Convention de 1954 relative au statut des personnes apatrides ainsi qu’à la Convention de 1961 sur la réduction de l’apatridie’’.
Le(HCR a lancé, en novembre, sa campagne de 10 ans pour l’élimination de l’apatridie.