Éléphants/Patrice BAUMELLE au Figaro: « Je n’ai peur que d’une équipe »
Patrice Baumelle, sélectionneur de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire a donné une longue interview au figaro. De ses 12 premiers mois à la tête des éléphants à sa relation avec Hervé Renard sans oublier les deux matchs décisifs pour la qualification au barrage du Mondial, le technicien français fait le point.
Questionné sur le bilan qu’il fait de ses douze premiers mois à la tête des éléphants, le technicien français a répondu : » Sur le plan mathématique, les voyants sont au vert. Depuis mon arrivée c’est 10 points sur 12 pris aux éliminatoires de la CAN, premiers de la poule et 10 points sur 12 aux éliminatoires du Mondial, donc je suis satisfait. On peut encore mieux faire dans le jeu, je dois souvent donner de la voix, mais c’est lié au fait que le groupe change souvent. Un coup, un joueur ne peut pas venir à cause du Covid, à cause de raisons familiales… Depuis un an, je n’ai jamais eu le même groupe. J’ai parfois l’impression d’être un maçon qui comble les brèches. »
La Côte d’Ivoire affrontera le mardi 16 novembre à Douala, le Cameroun pour la » finale » du groupe D. Sur l’état d’esprit dans lequel Baumelle abordera cette rencontre, le sélectionneur national a indiqué : » Ce serait une grosse erreur de se focaliser sur le Cameroun et de ne pas faire le job contre le Mozambique et donc se rendre la tâche encore plus compliquée à Douala. On doit faire le max de points à domicile, ce que nous avons fait jusqu’à présent et ensuite voyager en esprit soldat. »
» Je n’ai peur que d’une équipe: Mes joueurs. Je le leur ai dit, je ne crains aucune autre équipe. Ça fait des années que je les connais mes joueurs, s’ils sont tous unis, décidés, on est très difficile à battre. » A répondu Baumelle à la question si une élimination avant les barrages serait une grande déception.
Invité à faire une comparaison entre le groupe des éléphants champions d’Afrique 2015 et le groupe actuel des éléphants, le technicien français a déclaré : » Sur le papier, il y a des joueurs qui arrivent à maturité et de jeunes joueurs prometteurs. Je souhaiterais dans l’effectif qui va aller à la CAN (en janvier au Cameroun) avoir des joueurs qui jouent plus régulièrement en club car rien ne vaut la compétition. Certains ne jouent pas assez, regardez Nicolas Pépé, s’il joue plus il sera rayonnant. Moi je veux voir le Pépé qu’on a connu à Lille, ça doit le saouler de toujours entendre ça, mais il était irrésistible, c’était un réel poison pour l’équipe adverse. »
» On échange, beaucoup moins qu’avant car la vie fait que quand on ne travaille plus ensemble on a moins de contacts, mais je suis ses matches, ses performances. Je lui souhaite d’aller au Qatar aussi et pourquoi pas se retrouver un jour adversaires. Il m’a montré la voie. Quand on est son adjoint pendant plus de dix ans on prend ce qu’il y a de meilleur en lui. Mon histoire, je l’ai faite en tant qu’adjoint, j’ai apporté mon expertise, ma pierre à l’édifice. Aujourd’hui, je vole de mes propres ailes. » A terminer Patrice Baumelle, concernant ses lien avec Hervé Renard dont il était l’adjoint lors de la glorieuse épopée des éléphants en 2015.