Le gouvernement réaffirme son ouverture au dialogue sur la loi-cadre
Le gouvernement est disposé à discuter et à donner « le maximum d’informations » aux acteurs universitaires en vue de « lever toutes les ambiguïtés » de la loi-cadre sur les universités, a affirmé, samedi à Fatick (ouest), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane.
« La loi-cadre est très positive » et devrait donner au Sénégal et à ses institutions « des organes de gouvernance au même niveau que les grandes universités du monde, parce que le Sénégal ne vise pas le bas du tableau, nous visons le haut du tableau et nous devons très rapidement aller de l’avant », a-t-il dit.
Mary Teuw Niane présidait samedi une table ronde sur « L’impact de l’Université su Sine-Saloum de Kaolack sur le développement local ».
Le gouvernement « est ouvert et est en train de discuter avec les différents partenaires, avec les syndicats comme le SAES et d’autres syndicats. Le gouvernement est très ouvert et échangera avec tout le monde et donnera le maximum d’informations possible pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés », a-t-il dit.
« Souvent, l’absence de discussions crée des ambiguïtés qui n’en sont pas et l’essentiel, c’est de mobiliser tout le monde, enseignants-chercheurs, personnel technique et de service, étudiants et toute la société autour de nos Universités pour aller vers l’émergence économique », a-t-il fait valoir.
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) a procédé récemment à l’incinération symbolique du projet de loi-cadre sur les universités voté le 26 décembre, estimant que ce texte « porte atteinte à la liberté des universités ».
Pour le SAES, ce texte « n’a pas été étudié par les instances délibérantes des universités (…) », alors que tout doit partir des départements, considérés comme les cellules de base de n’importe quelle Université du monde (…) », avant de monter aux conseils de faculté, pour ensuite arriver à l’assemblée de l’Université, l’instance la plus élevée ».
Le SAES demande le retrait ou la révision de la loi-cadre sur les universités dont ils contestent en particulier une disposition concernant la création de conseils d’administration au sein des universités publiques sénégalaises. Il compte pour cela observer « une grève d’avertissement » de trois jours à partir de mercredi.
Ce conseil aura 20 membres académiciens et 10 membres hors de l’Université dont le PCA (président du conseil d’administration) et le vice-PCA.