Mort de Sergueï KOVALIOV, grande figure de la dissidence soviétique
Le prix européen des droits de l’homme 1995 n’est plus. À 91 ans, le militant russe Sergueï Kovaliov, est allé rejoindre Andreï Sakharov et d’autres défenseurs des droits de l’homme en Russie. Avec sa disparition, c’est une page importante de la dissidence qui se tourne.
Le travail de Sergueï Kovaliov, avait également été couronné du prix Sakharov en 2009, à vrai dire, celui de Mémorial, l’ONG de défense des droits de l’homme dont il était président. Mais cet ardent défenseur de la liberté était une figure de la dissidence soviétique.
À la tête du mouvement pro-démocratie en URSS, il a passé sept ans dans les camps entre 1970 et 1980 pour avoir conduit des activités « anti-soviétiques ». Après l’effondrement de l’Union soviétique, il fut parmi les premiers à critiquer les actions de l’armée russe durant la première guerre de Tchétchénie.
Contre la dérive autoritaire de Poutine
Et dès les années 2000, il s’éleva contre la dérive autoritaire du fonctionnement du système mis en place par Vladimir Poutine. Ce biologiste de formation fut le premier émissaire de Boris Eltsine pour les droits de l’homme, député et l’un des auteurs de la Constitution russe.
Dans un communiqué, Memorial lui a rendu hommage, évoquant son combat perpétuel contre la violence et les mensonges. Sur Facebook, son fils Ivan a indiqué que son père était décédé dans son sommeil, ce lundi matin 9 août.
Source RFI