Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE – Tous responsables!
Le syndicat national des médecins du Sénégal SAMES, au vu de l’aggravation des cas de Coronavirus dans notre pays, a lancé, à travers un communiqué, un appel à toute la classe politique sénégalaise pour qu’elle observe une pause dans leurs activités politiques.
En s’adressant, plus particulièrement aux opposants, il devrait leur demander de cesser, leurs activités de politique politicienne ! En effet, toutes les activités dont nos médecins demandent une pause ont pour objectif principal, une victoire à la prochaine présidentielle de…2024.
C’est dire que la préoccupation des Sénégalais, j’allais dire…du peuple, n’entre pas dans leurs tablettes. Les Sénégalais sont inquiets à cause des cas de Covid qui ne cessent de grimper, du manque de vaccins et à cela s’ajoutent les préparatifs de la fête de Tabaski que d’aucuns appellent la fête du…mouton. Et ce mouton ne tombe pas du ciel mais de nos poches de pauvres Gorgorlous.
Cette atmosphère assez morose n’est pas la tasse de thé des politiciens. Ils ont mis des œillères pour ne voir que l’horizon 2024. Même si les élections locales où les gagnants devront s’occuper directement des besoins des populations à la base, ne les intéressent pas. Pourtant c’est là où on montre ses talents de gestionnaire de la chose publique, étant en contact direct avec les réalités du terroir et ceux du…peuple, pour reprendre le vocable…populiste des politiciens. Mais non, c’est le cadet des soucis de nos opposants politiciens professionnels qui ne pensent qu’à la prochaine élection… présidentielle.
Comme disait l’autre « le politicien ne pense qu’à la prochaine élection alors que l’homme d’Etat pense à la prochaine génération ».
Ce communiqué du SAMES a été adressé à Ousmane Sonko et à travers lui, toute la classe politique mais surtout celle de l‘opposition. On se demande toujours pourquoi avoir médiatisé cet appel au leader du Pastef? N’a-t-on pas alors le droit de nous demander si le SAMES est un sympathisant du Pastef? Ou bien le SAMES considère Ousmane Sonko comme le leader de l’opposition ? Autant de questions que les membres de l’opposition tenteront de répondre à moins qu’ils ne se soient tous aplatis devant le leader de Pastef de peur d’être les cibles des francs tireurs des réseaux sociaux qui tirent sur tous ceux qui osent s’opposer à Ousmane Sonko.
Nous au village, nous avons entendu, ce même Ousmane Sonko député, élu pour défendre nos intérêts, dire qu‘Il s‘absente volontairement aux séances de l‘Assemblée nationale parce qu‘il est d‘un niveau supérieur à ses collègues députés qui ne sont pas présidentiables (Sic)….comme lui.
Quelle modestie ! C’était après une séance de….pugilat et non …plénière avec un collègue qu’il s’est glorifié d’avoir corrigé.
Voilà quelqu’un qui est payé avec l‘argent des contribuables sénégalais pour défendre leurs intérêts au Parlement mais refuse d‘honorer ce pourquoi il a été élu, pour ne s’occuper que de ses propres intérêts. Il vise la présidentielle de 2024. Un point c‘est tout! Et tous les autres opposants aspirant à diriger ce pays, sont dans cette même logique. Élection Rek! Tout le reste ne les intéresse pas!
Pourtant cette montée fulgurante des contaminations du Covid 19 devrait inciter tous les leaders politiques à appeler leurs militants à respecter les gestes barrières recommandés par le corps médical. Au contraire, ils sont dans une stratégie de conquête des élections locales de Janvier 2022, qui seront une sorte de primaire pour les législatives à venir ( juillet prochain) dont les vainqueurs pourraient se frotter les mains en attendant….la présidentielle de…2024. On voit donc que tout tourne autour de l‘élection, la préoccupation majeure de tous les politiciens contrairement à l’homme d’Etat qui pense à la future génération et non à la future…élection!
Toujours à propos de ces élections locales, le leader du Grand Parti, Malick Gakou lance un appel à l’opposition pour qu’elle forme une coalition autour du Secrétaire Général national du Parti Démocratique Sénégalais Me Abdoulaye Wade, un vieillard âgé de près de 100 ans. Je me demande si les opposants sénégalais sont prêts à prendre leurs responsabilités pour diriger ce pays, comme ils le clament à longueur d’année, en acceptant toujours d’être sous couvert d‘un vieillard.
En effet, voilà des jeunes dont la moyenne d’âge tourne autour de 50 ans, se ranger derrière un vieux presque grabataire et chercher sa tutelle pour avoir des responsabilités dans ce pays. Quand on va jusqu’à recycler un vieux politicien qui a fait son temps, disons que c’est triste pour ne pas dire lamentable!
Nous assistons à la fameuse théorie: Il FAUT QUE TOUT CHANGE POUR QUE RIEN NE CHANGE.
La pandémie du Covid 19 se moque du comportement irresponsable des politiciens et continue de gagner du terrain et de mieux s’installer dans la Communauté. Tous les citoyens doivent se prendre en charge et avoir comme slogan: la santé avant tout. Chacun doit se prendre en charge en respectant les gestes barrières pour se protéger mais aussi protéger les autres. En attendant les vaccins qui doivent arriver, selon le ministre de la Santé.
En entendant des propos tenus par certains citoyens à travers les micros trottoirs de certaines chaînes de radios on est abasourdi. Certains pensent qu‘ils ne vont pas se protéger parce que c’est les rassemblements que les politiciens tiennent qui ont aggravé la pandémie. Ils raisonnent ainsi comme si leur santé dépendait de ces hommes politiques qui certainement sont protégés pour avoir été vaccinés. La propreté et tout ce qui est lié à la santé dépendent d’abord de l‘individu. C‘est dans cette logique que des médecins recommandent aux résidents de la région de Dakar, principal centre épidémiologique de la pandémie, de ne pas se déplacer pour la Tabaski pour rejoindre leurs familles à l‘intérieur du pays.
C’est donc une responsabilité individuelle complétée par des infrastructures sanitaires adéquates et un personnel de santé suffisamment doté en matériels et autres médicaments pour accompagner les citoyens. Donc à…nos masques!
Abdou GNINGUE – Journaliste Citoyen du monde rural