Djibril Tamsir Paye, arrière gauche du Syli national : « Je suis un lébou guinéen »

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Djibril Tamsir Paye, arrière gauche du Syli national de Guinée, se présente comme « un lébou guinéen », en référence à ses origines sénégalaises.

« Mon grand-père, décédé deux ans auparavant, prenait le temps de nous rappeler que nous venions du Sénégal même si moi, je ne connais que la Guinée », a dit le jeune footballeur dont la carrière a débuté au Fello Star de Labé en Guinée.

Avant de signer une licence, il lui a fallu convaincre son père, un enseignant qui ne voulait rien savoir quand ses amis du quartier Almamiya voulaient jouer des matchs avec lui, a-t-il rappelé.

« En fait, j’ai débuté dans mon quartier, à l’Espérance de Kaloum et c’est de là que le Fello Star m’a recruté », s’est souvenu Paye dont le grand-père lui disait qu’il est issu « d’une famille de grands pêcheurs ».

« Mon père est né en Guinée et il a fallu que mon grand-père insiste pour que je puisse faire du football mon gagne-pain », a ajouté celui qui, après quelques saisons au Fello Star, est allé rejoindre le FC Sherif de Tiraspol en Moldavie avant de signer récemment à Zulte Waregem (Belgique).

Djibril Tamsir Paye se présente comme « un Guinéen à part entière », affirmant ne rien connaître de ses origines. Il ne s’exprime, à part le français, qu’en langues nationales guinéennes soussou et malinké.

« Mais c’est comme si mon pays d’origine venait toujours à moi, a-t-il fait valoir, un sourire aux coins des lèvres. Figurez-vous qu’au FC Sherif, j’ai joué avec un international sénégalais André Diédhiou qui n’arrêtait pas de me taquiner ».

Djibril Tamsir Paye se rappelle que dès l’arrivée de Diédhiou, il s’est rapproché de lui pensant qu’ils avaient la même nationalité.

« On discutait en français et quand on expliquait des consignes en russe, je suis obligé de le lui expliquer », s’est-il souvenu, relevant que pendant trois ans, ce coéquipier s’amusait à lui balancer de gros mots en wolof pour le chambrer.

« Puisque je ne comprenais rien, je lui renvoyais les mêmes mots », s’esclaffe-t-il, avant de demander des nouvelles de Diédhiou qui, après la Moldavie, a joué en National 1, en région parisienne. Il est ensuite revenu au Sénégal intégrer un club de Ligue 1.

L’arrière gauche guinéen a rappelé qu’outre André Diédhiou, le Nantais Papy Djilobodji avait fait un passage au FC Sheriff sans être retenu.

Parlant du Sylli national, éliminé en quart de finale de la CAN 2015 par le Ghana (0-3), Paye se dit convaincu que l’équipe nationale guinéenne « va revenir plus forte ».

« Nous n’avions pas existé (…) contre le Ghana et je ne peux pas dire le pourquoi », a-t-il reconnu, préférant se projeter vers le futur non sans signaler la jeunesse de l’effectif guinéen.

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