Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE: Avocat des Journalistes

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Eh oui! De mémoire de sénégalais, on a jamais enregistré une victime issue d’une famille directe d’un politicien après des manifestations violentes orchestrées par des opposants. Et Il se trouve un sociologue réputé qui approuve cette déclaration va-t-en guerre au moment où un vent d’apaisement souffle dans la cité.

Ceci doit faire réfléchir ces jeunes, désœuvrés parce que sans emplois et manipulables à souhait. Il faut que nos enfants soient protégés et rassurés par ceux-là qui ont en charge des destinées de la cité. Ils doivent être à la recherche du savoir et non d’un….Messi qui va régler leurs problèmes avec une baguette magique.

Ce que l’on constate, après ce soulèvement populaire qui a secoué notre pays, on sent que les autorités semblent brusquement déterminées à prendre concrètement en charge cette question de l’emploi des jeunes. La plupart des solutions tournent autour d’un retour vers la terre, pour d’abord, fixer tous ces jeunes dans les terroirs pour qu’ils s’adonnent à l’agriculture et avoir des revenus décents.

Voilà un exemple concret de cette Association Sportive et Culturelle, dénommée en Sereer, Jamm Bugum (littéralement Je veux la Paix) de la commune de Niakhar dans le département de Fatick. Jugez-en!

En 2012, elle s’est investie dans l’exploitation de la chaîne de valeurs du mil pour répondre à deux problématiques majeures: l’insécurité alimentaire et le chômage des jeunes, explique son président, Mame Birama SENE. Pour leurs dernières statistiques, l’ASC a emblavé en 2019 une superficie de 399 hectares qui ont donné 319200kg de mil soit 800kg à l’hectare. En 2020, 524 ha ont été emblavés avec un rendement de 1200kg à l’hectare pour une récolte globale de 628800kg. Aujourd’hui, l’ASC a pu créer 226 emplois directs et indirects. Une source d’argent assez conséquente pour des jeunes qui savent que l’Etat ne peut pas tout faire, surtout en matière d’emploi.
Sur le plan sportif, l’ASC Jamm Bugum est qualifiée pour représenter la région de Fatick aux phases finales nationales des navetanes de 2021.

Des résultats impressionnants qui doivent faire tâche d’huile sur l’ensemble du territoire national et servir d’exemple aux autres ASC qui ne s’adonnent qu’aux activités sportives, principalement le football. Je suggère aux ASC de mes cousins Pulaars qui sont dans la région Nord d’en faire autant pour nous permettre d’atteindre l’autosuffisance en riz. Déjà, ils ont assez de mil pour leur fameux Lachiri Haako ( cette pâle copie du Sacce Fo Dex des Sereers) grâce aux abondantes récoltes de mil de cette année dans le Sine. On apprend d’ailleurs que depuis le début des récoltes, nos cousins Pulaars ont remis en service le JotNa Ci Express de la Poste pour expédier au Fouta, mil, sorgho et arachides pour le fameux Lachiri Haako. Bon appétit chers cousins en attendant l’arrivée des récoltes de riz expédiées au Sine en mode…Fast Track.

Toujours dans le cadre de cette recherche de solutions pour l’emploi des jeunes, il faut revoir le rôle de toutes ces structures budgétivores nées de la décentralisation.Les conseils départementaux et les maires doivent se pencher sur cette question de l’emploi. Leurs principaux animateurs doivent faire de ces compétences transférées des motifs de recherches de moyens dans le cadre de la coopération décentralisée. A l’époque beaucoup de municipalités avaient signé des jumelages avec leurs homologues des pays du Nord.

Cette coopération apportait des échanges divers comme des dons de bourses, de matériels, entre autres. Par ailleurs, il y a beaucoup de potentialités dans les terroirs qui peuvent être exploitées grâce à des bailleurs de fonds occidentaux à la recherche de produits Bio voire exotiques dans le domaine alimentaire . C’est l’exemple de ce grand agriculteur sénégalais qui, dès les semis, vend,à coups de millions, sa production d’oignons et de piment à des clients occidentaux. Un adage nous dit bien que la terre ne ment pas!

La Commission, chargée de l’établissement de la carte nationale d’identité des journaliste, a démarré ses opérations depuis la semaine dernière. Nous avons entendu son président, notre confrère Daouda Mine, marteler qu’ils vont travailler dans le strict respect des textes qui régissent la Commission. Ils doivent cependant éviter d’octroyer cette carte à ceux-là qui se prennent pour des journalistes parce qu’ils nous tympanisent à longueur d’année sur les antennes de radios, par cette revue, que dis-je, Rebut de …presse, théâtralisée. Ce qu’ils font n’a rien à voir avec une revue de presse classique qui, à l’origine, donnait la position des différents organes de presse, suivant leur ligne éditoriale, sur un fait donné, pour permettre aux lecteurs de choisir leur titre.

A l’époque, pendant la guerre froide entre les deux Blocs, Capitalistes et Communistes, cette revue de presse était très suivie parce que de grands éditorialistes apportaient des éclairages, bien documentés et bien rendus, pour situer la position des uns et des autres sur des. sujets de l’heure.
On voit bien que cela n’a rien à voir à ce que ces pseudo journalistes nous livrent quotidiennement. Je demande à ces imposteurs d’aller s’inscrire à la section des comédiens de l’Ecole des arts du Sénégal pour aller travailler au Théâtre National Daniel Sorano. Nous leur dirons bon débarras et sans regret!

Nous profitons de cette chronique pour rendre un hommage au patriarche Amadou Mantra MBOW, ancien Directeur Général de l’UNESCO et avocat défenseur défenseur de tous les médiateurs de la Communication Sociale. C’est lui qui a donné à la presse ses lettres de noblesse. Il a permis la mise en place du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication, le fameux NOMIC. Cela lui a valu une opposition farouche des pays occidentaux qui le taxait de gauchiste pour ne pas dire….communiste parce qu’il voulait démocratiser le partage de l’information. Ces pays riches refusaient à la majorité des peuples un accès démocratique aux informations mais aussi aux sources.
Merci doyen, pour ce service rendu aux journalistes du monde entier, qui grâce à vous, exercent leur profession en toute liberté, pour le bonheur de tous les peuples de la terre.

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural

Avec nouvelhorîzon.sn

 

 

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