Joseph-Antoine Bell, ancien gardien camerounais et consultant : «Le Sénégal ne peut pas rester éternellement jeune»
Considérant l’élimination des «Lions» dès la phase de poules de la CAN comme un «gâchis», Joseph-Antoine Bell estime qu’il est temps pour le Sénégal de grandir.
Considéré comme un sérieux outsider de la CAN avant d’être éliminé dès le premier tour, le Sénégal a déçu beaucoup de monde. Et surtout, beaucoup de connaisseurs du football parmi lesquels Joseph-Antoine Bell. Connus pour sa franchise et ses mots durs qui font souvent débat, l’ancien gardien international camerounais tacle fort les «Lions» qui, une fois de plus, ont fait nourrir beaucoup d’espoir avant de faire déchanter le peuple sénégalais. «Toutes les équipes éliminées estiment que c’est du gâchis parce qu’elles étaient venues pour aller plus loin, explique-t-il. Mais je pense que l’équipe du Sénégal doit commencer à faire son autocritiquedans la mesure où l’on ne peut pas rester éternellement jeune.» Selon l’ancien portier des Girondins de Bordeaux (1989-1991) et de Saint-Etienne (1991-1994), «la jeunesse ne peut pas continuer à être le critère qui dédouane le Sénégal (du manque) de résultats».
«Le match contre l’Algérie joué dans un flou total»
«Je ne sais pas si c’est (la faute) à ces jeunes, dit-il, mais je pense que leur dernier match (défaite 2-0 contre l’Algérie) a été joué dans un flou total», a déclaré le consultant mercredi au stade de Malabo. Au lendemain de cette déroute de l’équipe d’Alain Giresse, il estime que les joueurs du très critiqué sélectionneur français «n’ont pas montré qu’ils savaient exactement ce qu’ils allaient faire de ce match. Et c’est logiquement qu’ils l’ont perdu». Doté d’un potentiel physique énorme et d’un cocktail de talents, le Sénégal avait marqué les esprits après sa brillante victoire (2-1) sur le Ghana dès la première journée du Groupe C. Un début canon qui laissait entrevoir une suite de compétition en trombe. Mais ça, c’était avant que Giresse ne se signale avec des choix tactiques étonnants face à l’Afrique du Sud (1-1) avant de sortir par la petite porte devant les «Fennecs» (0-2). Une élimination considérée comme un méli-mélo par le double vainqueur de la Can (1984 et 1989) avec les «Lions indomptables».
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