Affaire Ousmane SONKO contre « Les Échos »: Le Synpics sonne l’alerte
«Le Synpics salue la promptitude avec laquelle une surveillance policière a été mise en place pour prévenir tout acte malheureux au siège du journal ‘Les Échos’. La publication a déjà été victime récemment du saccage de ses locaux, suite à un article de presse. A tous ceux, extrémistes de tout bord, qui pensent que la presse doit être de leur côté ou que le devoir d’informer ne vaut que lorsque la cible est un adversaire, nous rappelons que la liberté de la presse n’a pas de couleur politique, religieuse, sociale ou économique.
«Le journaliste n’a qu’une contrainte : vérifier les informations, procéder à leur recoupement, au besoin, contacter le ou les mis en cause pour recueillir leur avis et publier, s’il considère le rendu crédible et d’un intérêt certain pour le public».
Pour les professionnels de l’information, au-delà, aucune obligation, si ce n’est celle de mesurer la responsabilité sociale de ses publications (une responsabilité du reste individuelle), ne le tient.
Ils avancent que la liberté d’expression, la liberté de presse et la protection des journalistes sont, dans notre contexte, un enjeu planétaire. «Leur promotion et protection qui ont nécessité pendant de longues années une mise en connexion des organisations qui en ont la charge dans leurs pays respectifs et qui ont déjà fait de nombreuses victimes, tous militants de la liberté, ne saurait flancher parce que des affidés d’un quelconque groupe social le souhaitent», soutiennent Bamba Kassé et ses camarades.
Ces derniers ajoutent qu’aujourd’hui, aucun Etat, aucun groupe de pression, quelle que soit sa nature, ne saurait contenir, par quelque moyen que ce soit, le droit du public à disposer d’une information plurielle. «Ce droit n’est pas seulement constitutionnel, il est aussi et surtout universel. La presse mondiale dispose d’assez de ressources et de relais pour que, surtout dans les pays organisés, aucun fossoyeur de ces libertés, y compris des pseudo-activistes, starlettes de leur chaîne YouTube, ne puissent échapper à des poursuites pénales, le cas échéant, s’ils sont coupables d’appel à la violence contre les journalistes», dit le Synpics.
Tout en arguant : «Bien entendu, les journalistes eux-mêmes ne sont pas hors du champ de la loi, puisqu’étant eux aussi des justiciables et ne sauraient échapper à la plainte des citoyens lésés par leur production.» In fine, le Synpics en appelle à la sérénité et au sens de la responsabilité de tous.