Réouverture des universités, une riposte nationale (Par Diene NGOM Journaliste)

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Une année blanche ou invalide, c’est une génération perdue. Donc ce que nous avons à perdre est plus important que ce que nous gagnerons avec la satisfaction de certaines doléances spécifiques. Le peuple sénégalais, surtout la communauté universitaire doit réussir le sursaut national de rouvrir les universités. Pour ce faire, tous les responsables syndicaux de toutes les parties prenantes des universités doivent se comporter en administrateurs comme le veut leur statut de membres des assemblées délibérantes des universités et des centres des œuvres universitaires. Ils doivent proposer des solutions et accompagner les feuilles de route administratives, pédagogiques et médicales, tout en reportant les revendications à une période plus favorable. Faisons face à l’ennemi commun, la Covid-19. Rappelons-nous de la stratégie chinoise, cette trêve de huit (8) ans (1937-1945), qu’avaient observée le Kouo-Min-Tang et le parti communiste en guerre civile à l’époque, pour affronter l’envahisseur, le Japon. Leur victoire grâce à cette union autour de l’essentiel, la nation, était éclatante en 1945. Alors Ensemble faisons capituler le coronavirus dans les universités sénégalaises et par-delà sur l’ensemble du territoire national et reprenons nos cours. Pour au moins faire remplir à l’Université une de ses missions, le service à la communauté.
Ne pas réussir la reprise des cours dans l’enseignement supérieur est synonyme de jeter 203 227 932 501 de F CFA à la poubelle. Pour un pays en voie de développement, c’est énorme. Encore que le chiffre énoncé n’est que le budget du ministère de l’enseignement supérieur en 2020. D’autres investissements et efforts ont été consentis durant les années précédentes et continuent d’être consentis pour l’enseignement supérieur et ce par tous les régimes que ce pays a connus. Donc , ce que nous avons à perdre est plus important que ce que nous gagnerons par la satisfaction de certaines doléances. Cependant, l’Etat doit garantir le minimum pour le respect des mesures barrières dans tous les temples du savoir. Au-delà, il doit aussi lutter contre le surpeuplement des universités en augmentant les capacités d’accueil des lycées techniques et des rares instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) en activité, tout en garantissant l’insertion professionnelle aux sortants de ces structures.
Chers étudiants et chères étudiantes,
Chers Professeurs et parents
Chers PATS, PER et Parents
Contentons-nous de l’essentiel et sauvons l’année. Accompagnons les campus sociaux et pédagogiques à accueillir la relève que constituent les étudiantes et étudiants. Cette pandémie n’est imputable à personne. Elle nous est tombée sur la tête. Donc combattons la, tous, comme un seul homme. C’est ainsi que nous permettrons à la génération actuelle d’étudiants d’être traités sur un pied d’égalité avec leurs promotionnaires des autres universités du monde et de ainsi pouvoir prétendre à une mobilité et à une compétitivité, des exigences du monde universitaire actuel.
Chers journalistes ou hommes de médias, chers citoyens qui partagent à tout-va sur les réseaux sociaux, ne nous alarmons pas si des cas de coronavirus se déclarent dans les campus sociaux. Ce sont des lieux de logements d’une couche de la société alors c’est normal que tout ce qui se passe dans la communauté s’y passe également. Donc le risque de contamination existe. Des cas positifs de Covid-19 sont découverts au quotidien dans les quartiers des villes, dans les villages du Sénégal et sont traités par le vaillant et distingué personnel médical. Sachons que les campus sociaux sont des quartiers, des résidences comme tous les autres avec tous les faits sociaux même si les occupants sont spécifiques par rapport à l’âge et le niveau d’intellectuel donc des cas positifs seront découverts et traités. Cela ne doit alarmer personne !
C’est le lieu de demander aux responsables des structures universitaires d’investir la presse et de communiquer sur les efforts consentis par les structures publiques pour une bonne reprise. Cela peut participer à rassurer le peuple et surtout les parents d’étudiants. Encore que communiquer ne signifie pas toujours donner la parole aux têtes de pont qui pour la plupart ont des appartenances politiques qui noient leur message. Utiliser les témoignages favorables des chefs de services internes pour convaincre le peuple. Le Docteur en communication Cheikh Diallo rappelle souvent que la parole gouverne le monde, j’y ajoute que la confiance et l’optimisme sont de bonnes armes de guerre. La riposte contre la Covid-19 est une guerre dans laquelle toute la nation doit s’engager et dans tous les domaines.
Soyons optimiste et reprenons les cours !
Une riposte collective dans tous les domaines, une victoire certaine !
C’est le Sénégal qui compte !
Diène Ngom,
Journaliste,
Ancien Président de l’Amicale des étudiants du Cesti
Ancien Coordonnateur de la Coordination des écoles et instituts de l’Ucad.

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