Mbaye Dione, «L’Afp doit avoir son candidat en 2017…»

Je ne suis pas sûr que les textes donnent au Secrétaire général le pouvoir de décider, si oui ou non, l’Afp (Ndlr : Alliance des forces de progrès) va présenter un candidat. Ceci est une prérogative exclusive du Congrès. Toutefois, pour des raisons qui lui sont propres, il peut ne pas présenter sa candidature. Mais, je pense que l’Afp doit être plus ambitieuse dans la matérialisation de son projet politique. A ceux qui pensent que l’Afp ne doit pas présenter un candidat en 2017, mais qu’elle devrait se préparer pour le faire en 2022, je voudrais juste qu’ils soient plus cohérents. Comment peuvent-ils refuser une candidature de l’Afp en 2017 et l’accepter en 2022, à moins qu’après avoir contribué à réélire le Président Macky Sall, l’Afp quitta le gouvernement pour s’opposer jusqu’en 2022 afin de présenter son propre candidat ? Si nous acceptons de ne pas présenter un candidat en 2017, nous devrons l’accepter tant que l’Apr (Ndlr : Alliance pour la République) sera au pouvoir et que l’Afp sera son allié. Mais, je rappelle que l’Afp est alliée à l’Apr et non au Président Macky Sall qui voudrait que son parti resta aussi longtemps au pouvoir, même après son départ.

«L’Afp doit impérativement organiser son 3e Congrès ordinaire. La durée du mandat des responsables est de trois ans et c’était en avril 2011…»

D’ailleurs, je pense que pour remobiliser notre parti et conformément à ses statuts et son règlement intérieur, nous devons impérativement organiser son troisième Congrès ordinaire quand on se rappelle que la durée du mandat des responsables est de trois ans et que le dernier a été tenu en avril 2011. Ce Congrès qui devait parachever le rajeunissement tant voulu par notre Secrétaire général, permettra d’animer le parti à la base et au sommet et d’élire des responsables plus motivés pour mener les combats futurs et surtout à clarifier le degré de représentativité de certains qui se positionnent déjà pour diriger le parti.

«Nos amis de l’Apr font la leçon qu’ils ont refusée de s’appliquer, ils confondent alliance avec allégeance…»

Certains de nos alliés de l’Apr surtout, confondent alliance et allégeance. Etre allié n’enlève à aucune des parties prenantes la liberté de décider de son avenir. Bby est une coalition qui regroupe les chefs de parti loin des bases respectives qui n’avait qu’une vocation, celle d’empêcher à Me Wade le mandat de trop. Ils en ont fait une alliance de gouvernement ou de gouvernance partagée. Je remarque que nos alliés de l’Apr font la leçon pour la présidentielle qu’ils ont refusée de s’appliquer lors des locales passées.