Les exportations de produits horticoles en hausse de plus de 35% (officiel)
Les exportations de produits horticoles ont enregistré une hausse de plus de 35% avec un volume de plus de 85 000 tonnes, par rapport à la campagne précédente et une croissance annuelle moyenne de 15% sur 14 ans, rapprochant ainsi le secteur des objectifs visés par le Programme d’accélération de l’agriculture au Sénégal (PRACAS) à l’horizon 2017.
L’annonce a été faite, mardi, par le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Idrissa Diallo, à l’ouverture de la rencontre du Réseau national d’échanges sur les pesticides et de partage du bilan de la campagne export 2014 des produits horticoles.
A travers cette rencontre de deux jours, il s’agit pour le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural de rappeler les procédures en vigueur pour l’importation de pesticides, d’évaluer le bilan de la campagne horticole et de sensibiliser les opérateurs du sous-secteur horticole sur les exigences normatives des partenaires et pays importateurs.
M. Diallo a rappelé qu’il est assigné à ce secteur ‘’porteur un objectif de 157 500 tonnes de fruits et légumes à exporter à l’horizon 2017 ».
»Aujourd’hui, a-t-il souligné, il y a une progression régulière constatée en termes d’organisation, de renforcement des capacités et d’amélioration des approches d’intervention des services de contrôle dans un contexte de partenariat public-privé ».
Le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural est aujourd’hui à une centaine de petites et moyennes entreprises horticoles inscrites dans la base de données de la Direction de la protection des végétaux.
Ces structures »sont catégorisées et suivies par le dispositif de contrôle, pour la promotion de la qualité sanitaire et phytosanitaire de nos produits, facilitant du coup leur accès au marché international », a dit Idrissa Diallo.
Pour lui, ‘’ces efforts considérables se traduisent par une amélioration constante du volume de nos exportations et un bon positionnement de nos produits sur des segments de marchés porteurs’’.
Toutefois, il a souligné que ces performances ne doivent pas pour autant occulter les insuffisances constatées dans ce sous-secteur en termes de gestion de pesticides d’infrastructures logistiques et conditionnement, de capacités d’offres des petits producteurs et d’accès au financement, entre autres.
»Avec les fruits et légumes, la Coopérative fédérative des acteurs de l’horticulture est présente sur le marché national, mais également international de l’Union Européenne qui est très exigeant et qui fait l’objet de beaucoup de contrôle sur les pesticides », a dit son président Cheikh Ngane.
Les horticulteurs sont contraints de ‘’bien organiser l’utilisation de ces pesticides parce que à l’arrivée si les contrôles montrent que nous mettons plus de produits qu’il n’en faut, tout cela se répercute sur les exportations », a relevé Idrissa Diallo.
‘’Nous avons constaté depuis plusieurs années une bonne vigilance des acteurs de la Direction de la protection des végétaux (DPV) et nous recevons moins de notifications dus aux problèmes de pesticides’’, a-t-il souligné.
Le Sénégal est régi par les normes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) par rapport aux normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) dans la gestion des pesticides.
Pour le président de la Coopérative, ‘’le dispositif mis en place par rapport à l’utilisation des pesticides permet de sécuriser la santé des populations’’.
‘’Respecter l’utilisation de manière efficiente des pesticides est devenu une condition d’accès au marché et si une seule entreprise fait défaillance cela se répercute sur tout le Sénégal parce que c’est le pays qui est mis sur le portail phytosanitaire international’’, a rappelé Cheikh Ngane.
»Des pays sont aujourd’hui dans de grandes difficultés pour exporter leurs produits parce qu’ils ont manqué de vigilance », a-t-il fait valoir.