Arrestation des pro Soro dont 5 députés : Le juge prend une nouvelle décision.

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Arrestation des pro-Soro dont 5 députés: Le juge prend une nouvelle décision

L’étau des charges se desserre un peu autour des détenus proches de Guillaume Soro.

Rétropédalage, pour le moins, spectaculaire, du juge d’instruction au niveau des charges portées contre les pro-Soro arrêtés, pour la plupart, le lundi 23 décembre 2020, à Abidjan. Il vient de prendre une importante décision qui desserre un peu l’étau des charges.

Initialement poursuivis pour « trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelle fausse et atteinte à l’autorité de l’État », l’information judiciaire ouverte vient de révéler que deux des trois charges ne sont pas fondées. Le juge a donc pris la décision de faire une croix sur deux charges, pour ne retenir contre eux, que les faits de « diffusion de nouvelle fausse ».

Les députés impliqués, au nombre de cinq, sont Alain Lobognon, Camara Loukimane, Soro Kanigui, Yao Soumaïla et Soumahoro Kando. Ils ont été arrêtés à la suite d’une conférence de presse du mouvement Générations et peuples solidaires (Gps), présidé par Guillaume Soro.

Jeune Afrique (J.A), l’hebdomadaire panafricain, dans sa livraison du dimanche 1er mars au samedi 7 mars 2020, sous le titre « Côte d’Ivoire. Les pro-Soro face au juge », apprend que « le 25 février, Victor Coulibaly, le doyen des juges d’instruction, a longuement auditionné la dizaine de proches de Guillaume Soro, arrêtés le 23 décembre ».

Il s’en suit que les charges ont été passées au dissolvant, pour être profondément diluées. « Ils ne sont plus poursuivis pour incitation à troubles à l’ordre public et à la déstabilisation, mais pour diffusion de fausses nouvelles » informe notre source. Qui ajoute que, selon M. Coulibaly, qui a produit un courriel à l’appui de ses dires, c’est l’avionneur Mhs qui a demandé à l’Autorité nationale de l’aviation civile (Anac) d’interdire à l’ex-président de l’Assemblée nationale, d’atterrir à Abidjan, le 23 décembre-et non les autorités, contrairement à ce que ces détenus ont assuré. Guillaume Soro, en provenance de Paris Le Bourget, le 23 décembre 2019, échouait à rentrer en Côte d’Ivoire, au terme d’un séjour européen de plusieurs mois.

Alors que son jet privé, qui le ramenait, intégrait l’espace aérien burkinabè, l’avion a été dérouté vers le Ghana, où il s’est posé. Un mandat d’arrêt international avait été décerné à son encontre pour complot contre l’autorité de l’État et complicité de détournement de deniers publics.

Au siège du Gps de Guillaume Soro, où ses partisans se sont massivement retrouvés, 17 personnes ont été arrêtées et incarcérées, au nombre desquelles, figuraient 5 députés, un maire et le petit frère de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Une information judiciaire avait été ouverte contre eux, pour « trouble à l’ordre public et atteinte à la sûreté de l’Etat », tandis que les députés arrêtés sont accusés de « trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelle fausse et atteinte à l’autorité de l’État ». Aujourd’hui, le juge en charge du dossier, vient de décider de desserrer un peu l’étau des charges qui pèsent sur ces députés. Ce qui peut présager d’une suite heureuse pour les mis en cause.

Armand B. DEPEYLA

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