Sidiki Kaba: « 860 détenus ont bénéficié de la liberté conditionnelle »

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Près de 860 détenus ont bénéficié de la liberté conditionnelle, dans l’optique de juguler le problème du surpeuplement carcéral et les longues détentions, a révélé vendredi le ministres sénégalais de la Justice, Me Sidiki Kaba.

 »C’est une forme de réhabilitation, c’est pour éviter que la prison ne crée plus d’inconvénient (…) et permettre au détenu de jouer un rôle économique et social dan son pays », a t-il expliqué en conférence de presse, à Dakar.

Il a évoqué, à cette occasion, les réformes majeures destinées à éviter les longues détentions. Il a cité à cet effet la suppression des assises, et indiqué que les chambres criminelles vont fonctionner de manière plus permanente, pour régler les longues détentions et le problème du surpeuplement carcéral.

Il a rappelé que le Sénégal n’avait plus construit de prison aux normes depuis 1863, assurant que la pause de la première pierre pour la construction de la prison de Sébikhotane se ferait au mois de janvier prochain. Il en sera de même pour la construction d’une école de formation des agent pénitentiaires, a-t-il encore annoncé.

Il a aussi annoncé que 30 magistrat seraient recrutés prochainement ainsi que 150 gardes pénitentiaire pour renforcer le dispositif de l’administration judiciaire et carcérale.

Abordant l’affaire liée au contentieux avec Arcelor Mittal, dans le cadre de l’exploitation du fer de la Falémé, il a estimé qu’il s’agit  »dune affaire dans l’affaire, car (…) le dossier Arcelor est un héritage (…) » de l’ancien régime.

 »Ce dossier n’est pas le dossier de l’Etat actuel, mais il y a eu continuité et il faut l’assumer », a-t-il admis.

A propos du prédécesseur de l’actuel chef de l’Etat Macky Sall à la magistrature suprême, Me Kaba a précisé que  »Abdoulaye Wade peut être passible de poursuites » judiciaires.

Toutefois, il a reconnu que le Sénégal n’avait pas réglé cette question, soulignant qu’il est temps d’avoir un statut pour les chef d’Etat, en leur assurant l’immunité dans certaines circonstances.

Interrogé sur le limogeage de l’ex-procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Alioune Ndao, il a déclaré :  »Lorsqu’on nomme quelqu’un il y a des raisons, lorsqu’on démet quelqu’un, il y a aussi des raisons et il ne s’agit pas de les mettre sur la place publique. »

Et d’ajouter :  »Il y a deux type de magistrature : la magistrature debout et la magistrature assise. Ceux qui appartiennent à la catégorie de la magistrature debout obéissent à des règles (…) car on ne peut pas être en dehors de ces règles, sinon on viole la Constitution et les règles déontologiques qui fondent le statut des magistrats ».

 »Concernant le jugement de l’ancien ministre Karim Wade, pour enrichissement illicite présumé, il a assuré que  »rien dans ce procès ne sera perturbé », précisant que  »le parquet est indivisible ». Selon lui, le procureur actuel défend avec détermination la position du Sénégal.

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