Qui a peur de trouver 70 000 signatures ? (Par El Malick Seck)
Dès lors, on comprend ceux qui crient pour rien. Pensez-vous qu’un candidat n’ayant pas la capacité de convaincre 70 000 sénégalais mérite qu’on dépense au moins 500 millions, si on rapporte un ratio au moins de 14 candidats sur le budget des élections, pour qu’à la fin le monsieur se retrouve avec quelques centaines ou milliers de voix sur des millions de votants ? Ceux qui ont vraiment peur des parrainages sont ceux qui sont insignifiants et qui comptent profiter de la campagne présidentielle pour raconter des contrevérités, polluer le discours et mettre le feu au pays. En France, qui est inévitablement une référence pour le Sénégal, il faut au moins le parrainage de 500 maires pour espérer se présenter à une présidentielle. On a vu une grande candidate, comme Marine Le Pen, peiner à y arriver. Rama Yade en a fait les frais. Sommes nous plus démocratiques que les français ? L’opposition peut crier et hurler avec les loups, mais que représentent véritablement, Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye, l’anti-modèle, Thierno Alassane Sall pour mériter que les sénégalais les écoutent ou qu’ils les retardent dans les isoloirs. Thierno Sall n’a jamais gagné un bureau de vote et n’a jamais remporté une élection. Les quelques thiessois qui le suivaient, c’est parce qu’il était ministre de Macky Sall. Un point, un trait. Abdoul Mbaye, qui n’est même pas arrivé à devenir député, malgré son passage à la primature a été renvoyé à ses propres rêves. Ousmane Sonko, a failli se noyer dans les eaux, mais les imperfections la loi électorale sénégalaise l’ont sauvé d’un naufrage et d’une descente aux abysses. Les autres n’en parlons même pas. Ils n’ont jamais été élu nulle part, même pas chef de quartier ou élu local. Ce sont eux et seulement ces politiciens impopulaires qui sont incapables de réunir 70 000 signatures qui veulent semer le désordre et la zizanie dans le pays. La démocratie, c’est d’abord une compétition, ce n’est pas de l’anarchie. Pour courir aux Jeux Olympiques il faut des minima, sinon tous les athlètes pourraient débarquer sur la piste. Le fauteuil de Président de la République, c’est du sérieux. Quelqu’un qui ne peut pas réunir librement 70 000 signatures de sénégalais ne peut pas le devenir.
El Malick Seck
(Journliste, homme politique et conseiller municipal à Thiès)