Emmanuel Macron effectue sa première tournée africaine, ce undi
Décidé à redresser l’image et l’influence française en Afrique, Emmanuel Macron démarre ce 27 novembre sa première tournée sur le continent. Il doit se rendre Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Ghana dans le but de moderniser les relations franco-africaines, recentrées sur l’entrepreneuriat, la jeunesse et l’éducation.
Le président français devra convaincre une jeunesse africaine de plus en plus hostile à la présence française sur le continent. Sa visite sur le continent intervient sur fond de menace terroriste persistante au Sahel, que les troupes françaises installées dans la région ont du mal à combattre, et d’un flux migratoire croissant que l’Europe veut endiguer. Pour montrer qu’il appartient à une nouvelle génération, éloignée du passé colonial, Emmanuel Macron parlera surtout partenariat économique, entrepreneuriat, éducation, sport et énergies renouvelables, plutôt que d’aide au développement.
Vraie innovation, il s’est entouré depuis cet été d’un Conseil présidentiel, composé principalement de jeunes entrepreneurs binationaux en lien étroit avec leurs pays d’origine, qui lui apportent une autre vision de l’Afrique que les réseaux diplomatiques traditionnels de ses prédécesseurs.
Première étape, le Burkina Faso, où il prononcera le 28 novembre son principal discours de politique africaine devant 800 étudiants à l’université de Ouagadougou. Il répondra ensuite à leurs questions, « sans filtre », promet l’Élysée.
« Ce public n’a pas forcément une bonne image de la France », reconnaît la présidence française, surtout depuis la chute de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue en 2014 et que la France a exfiltré vers la Côte d’Ivoire.
« Nous devons avoir aujourd’hui des rapports d’égalité, d’intérêts réciproques et de respect mutuel », soulignait début novembre le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. Le Burkina Faso réclame par ailleurs à Paris l’extradition du frère de l’ex-président, François Compaoré, objet d’un mandat d’arrêt international pour l’assassinat d’un journaliste en 1998.
Avec Jeune Afrique