Législatives 2017 : Macky décrète l’union sacrée autour de ses ministres, fait un clin d’œil aux transhumants et se prépare au divorce d’avec Benno.

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Les élections législatives de juillet 2017 font office, à n’en point douter, de premier tour de la présidentielle de 2019. Elles interviennent cependant dans un contexte particulier. 
D’abord au sein de son propre parti, l’APR, le président Macky SALL doit faire taire les querelles de positionnement et stopper la vague d’indiscipline qui s’y propage. Au sein de la coalition BBY qu’il dirige, il doit anticiper sur une autre vague, celle-là de contestation, surtout de la base, qui a coup sûr fragilise et affaiblit ses grands alliés que sont le PS et l’AFP. Mais le chef suprême de l’Apr et de la coalition BBY, semble avoir trouvé la bonne formule. On le disait plus haut, l’APR est minée par des duels de positionnement et des querelles de leadership, même si officiellement Macky s’est refusé à tout renouvellement de ses instances avant 2019.
Mais avec ses investitures pour les législatives, il a décrété l’union sacrée autour de son gouvernement, en installant le premier ministre à la tête de liste nationale,  mais aussi de ses ministres surtout dans les régions où le problème se posait avec acuité. Ce sont principalement les régions de  Dakar, Kaolack, Tambacounda, Louga. Dans ces régions, après avoir appelé en vain les responsables à l’unité, Macky semble les y obliger. Le mot d’ordre est clair :   » travaillez ensemble ou vous perdrez tous.  » De ce fait, chacun sera obligé de mouiller le maillot pour son  “frère ennemi“ et c’est le parti qui en sortira vainqueur. Au sein de la coalition qu’’il dirige, MACKY, semble se débarrasser progressivement de ses alliés de plus en plus encombrants et ses investitures en sont la preuve matérielle. L’absence de Moustapha NIASSE de la liste nationale, pourrait être une première explication. Comment expliquer et comprendre, qu’à Saint-Louis, on n’ait aucune personnalité du PS, ni parmi les titulaires encore moins parmi les suppléants? D’ailleurs dans cette partie du pays, le patron des socialistes a clairement affirmé qu’à « Saint-Louis il n’existait plus de Benno ». Tel est également le cas à Tamba où les alliés brillent par leurs absences. C’est cette même amertume qui a été constatée au comité électoral national de l’AFP qui a dénoncé  » des investitures qui ne répondent pas aux principes d’équité et de transparence. » A titre d’exemple, prenons cette tirade des amis de NIASSE : « Il est difficilement compréhensible qu’un candidat, unanimement désigné par l’ensemble des composantes de BBY, comme par exemple à Malem Hodar en la personne du député sortant Cheikh Ndiaye, soit remplacé au dernier moment par le candidat d’un autre parti, décision qui n’a fait l’objet d’aucune consultation. Bien d’autres cas ont été identifiés.  »
En ouvrant donc une porte de sortie à ses alliés de Benno, Macky ouvre la fenêtre aux transhumants dont il est sûr et certain de leur poids politique. Logique, sinon comment vouloir renforcer son parti, si les nouveaux venus n’ont pas droit au chapitre, quitte à frustrer les anciens. Tout compte fait c’est Macky seul qui détient les cartes et reste le véritable maître du jeu, même s’il aura besoin de personne ressource sur le terrain pour traduire sa vision en actes…

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