LA PRESSE AUDIOVISUELLE APPELÉE À TENIR COMPTE DE L’ÉVOLUTION DU SECTEUR

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Les médias audiovisuels doivent tenir compte des évolutions intervenues dans leur domaine d’activité à partir des années 1970, pour un meilleur traitement de l’information mise à disposition du public, a soutenu, samedi, à Dakar, le président de la section sénégalaise de l’Union de la presse francophone (UFP), Abdoulaye Thiam.

« Les radios et télévisions doivent tenir compte du fait qu’il y a des choses qui doivent évoluer, car nous ne sommes plus à la radio des années 70, nous sommes en 2017 », a-t-il dit.
M. Thiam intervenait lors d’un atelier organisé dans le cadre de la Journée internationale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai de chaque année, mais que l’UPF a choisi de commémorer ce samedi sur le thème « Le service public de l’audiovisuel : contraintes et obligations ».
Le choix de ce thème visait à expliquer aux jeunes journalistes l’évolution des médias audiovisuels des années 70 à nos jours, en vue de leur permettre d’avoir beaucoup plus de connaissances sur le sujet, a-t-il expliqué.
Il était aussi selon lui question au cours de cet atelier d’interpeller le journaliste concernant leur manière de traiter l’information, compte tenu de l’évolution de leur activité.
« Nous devons savoir comment donner l’information par rapport à ces évolutions, tenir compte de la sensibilité’’ des uns et des autres pour diffuser ou pas « certaines informations », a indiqué le président de la section sénégalaise de l’Union de la presse francophone.
Pour ce faire,l es jeunes doivent s’approcher pour faire la différence entre « ce qui se passait dans les années antérieures et ce qui se passe maintenant ».
L’ancien directeur de radio Sénégal et de la télévision nationale, Pathé Fall Dièye, a de son côté déploré « le manque de professionnalisme dans le choix de certains programmes audiovisuels’’ actuels.
De son point de vue, les médias audiovisuels « offrent plus d’espaces à des programmes ou propagandes non instructifs », au détriment de l’information.
« On peut écouter à longueur de journée des radios qui ne font que 5 heures de diffusion d’information et qui offrent plus de temps à des programmes qui n’offrent aucune qualité », a-t-il déploré.
Le pouvoir de l’argent est certes à l’œuvre dans les médias, mais il revient aux journalistes de faire preuve davantage de professionnalisme pour offrir au public « un travail de qualité ».
« L’Etat doit être exigeant dans le bon sens du terme. Il doit exiger du service public de l’audiovisuel une dynamique et des performances qui lui permettent de faire face aux médias privés en termes de qualité », a pour sa part souligné l’ancien directeur de Radio Sénégal, Mansour Sow.
Les pouvoirs publics, par « tous les moyens » dont ils disposent, doivent marquer leur volonté de « veiller au respect du droit du citoyen à une information objective et accessible à tous », a fait valoir Mansour Sow.
APS

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