Des titres, des lettrés, des intellectuels et des ignares au Sénégal et en Afrique

0

Mes bien chers compatriotes

Le développement de nos pays africains est tristement entravé par le congénital et stupide culte du moi de nos peuples, surtout chez les élus au lieu de penser à l’émancipation de leurs concitoyens ambitionnent toujours de faire la promotion de leurs  insatiables et périssables personnes. Ce défaut incongru submerge leur devoir de servir et leur fait oublier qu’ils sont redevables à leurs concitoyens sans lesquels ils ne sont absolument que ce qu’ils sont. Cela se note par la manière démesurée dont nos concitoyens aiment Les titres retentissants et gonflants et se glorifient de leur appartenance à des pseudos dynasties nobles et à de sanguinaires roitelets d‘antan. Cet amour remontent et dérivent des louanges discriminatoires que les génuflecteurs ancestraux déversaient sans aucune sagesse sur les autocrates de jadis afin de s’assurer leurs faveurs; comme cela se pratique  encore aujourd’hui ; où il est fabriqué de vaillants aïeuls fictifs à tout nouveau riche ou nouvel élu. Peut être devrions-nous breveter la flagornerie; science qui nourrit bien son homme en fabriquant malheureusement de petits diables d’autocrates qui équivalent à de sottes gens bien fats et sans scrupule ? Un quidam de sociologue nous tympanisera de son appartenance guarmi et quelque avocaillons versatile tamtameur serait un roitelet de bour Koulikoro. même l’ancien chef d’état est tombé dans ce travers en désignant l’institution suprême comme DIAM (Allez à savoir). Au pays de la ‘’Térangua’’ (forme de flatterie). Les sénégalais pour la plupart, qui savent  ânonner,  se bombent le torse et crient à tout venant, qu’ils sont des intellectuels. Les parlementaires dédaignent  l’attribut tant élogieux de Monsieur, contraction de  mon seigneur (sama sangueu bi)  pour se barder du titre gonflant d’honorable, confisquant ainsi le prédicat anglais pourtant moins valorisant quoique fort ronflant. Honorable n’est pas plus honoré. Au Sénégal et partout en Afrique les Ex et anciens élus ou gradés conservent les appellations liées à leurs fonctions pour la vie.  Ainsi à la télévision et à la radio comme dans la vie courante les anciens et Ex, Directeurs ; Ministres etc. demeurent extra muros Monsieur le Ministre, Monsieur le Directeur etc. de sorte que Personne ne sait qui est qui. Au Sénégal tous les chefs de partis sont nommés gracieusement Monsieur le président à de rares exceptions. Au Sénégal les doctorants les prédicateurs et ceux qui pratiquent le ‘’tanni’’  (Science de voyance par les cauris), les garabou-garabou (guérisseurs traditionnels dépassés) etc. sont appelés Docteur tout simplement. De sorte personne ne sait réellement la qualité de celui qui parle. Mes chers compatriotes, nul n’ignore que vous êtes de doctes personnes, mais s’il vous plait ne le soyez pas à la yaya Diamé! Laissez le terme docteur en singleton aux seuls toubibs! S’il ne vous en coute pas, déclinez votre patronyme avant votre vraie qualité ainsi que le fait si bien Aziz Sidibé, Docteur es-sciences des cauris. Mes bien chers compatriotes chacun sait que vous êtes de grands lettrés, votre érudition  est reconnue ici comme partout ailleurs. Le monde entier sait que vous avez pourvu la fameuse académie de l’immortel Senghor. Mais hélas l’érudition ne fait pas l’intellectuel. Ce preux chevalier des temps modernes sans être adoubé  par son peuple est celui dont les dénonciations constructives ou ses recherches socio-humaines ou scientifiques permettent de modifier exclusivement en faveur de la masse, les décisions régaliennes qui se prennent dans son pays. Point n’est besoin d’être instruit en latin ou aux  sciences pour être un intellectuel. De leur cercle admirable sont exclus les enseignants véreux surtout les professeurs d’université qui seraient d’élogieux mentors mais qui s’en aller politiquer au même titre que ces autres sociétés si viles qu’elles confisquent la voix du peuple pour leur seul intérêt. Il faudrait être pétri d’un humanitarisme désintéressé  et mépriser les honneurs et les richesses égoïstes pour être un intellectuel. Ce probe chevalier n’a pas besoin de crier sur les toits, que son pays est sa seule préoccupation. Ainsi que le font tous les politicards. L’intellectuel agit sans en attendre des honneurs.  Il va sans dire qu’aucun Pays ne peut se développer sans l’appui de ce germe. Si le Sénégal en comptait cinquante, il aurait atteint l’essor de Nafiland (le Sénégal de l’au delà où coulent le lait et le miel). Quand aux ignares, quoique ma plume les a occultés, ils se reconnaitront entre les lignes de ce texte par leur fatuité, leur arrogance, leur amour des louanges, leur course criminelle et folle vers l’appropriation du trésor public dont le seul bon usage serait de servir le peuple ; mais aussi par leur appétit insatiable qui dévore même leur dignité et leur nature d’homme, dans le sens humain du terme. En conclusion. Ce  sont des sots instruits, funeste cigüe de la république ; qui malheureusement s’essaiment chaque jour d’avantage. Mes bien chers compatriotes notre sort est dans nos mains.  Si nous ne faisons pas un ressac de nous même pour  émerger et changer de vie attendons-nous de descendre définitivement aux tartares et sachons que nous l’aurions voulu.

Patriotiquement vôtre

Papa Amadou Ndiaye

Candidat député de la diaspora

Europe du Sud Union citoyenne Bunt bi

leconsulteursa@yahoo.fr

Changer de vie 50

 

About Post Author

Visited 84 times, 1 visit(s) today

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.