La protection sociale bientôt étendue aux secteurs non couverts par l’IPRES (ministre)
L’Etat du Sénégal travaille à l’extension de la protection sociale aux acteurs des secteurs non pris en compte par l’Institution de prévoyance de retraite (IPRES), a annoncé le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnels et des Relations avec les institutions, Mansour Sy.
‘’La protection sociale se pose avec acuité dans de nombreux pays, particulièrement au Sénégal où près de 80% de la population active sont exclus du système de protection sociale’’, a relevé Mansour Sy qui présidait, samedi à Saly-Portudal (Mbour), une journée de réflexion sur la question, à l’initiative de l’Amicale des cadres de l’IPRES (ACI).
De l’avis de Mansour Sy, les acteurs des secteurs non encore couverts par le système formel de sécurité sociale »sont exposés à d’importants risques du fait de leur vulnérabilité aux conséquences de la maladie, du handicap et, en particulier, de la vieillesse ».
‘’Cette précarité est renforcée par l’affaissement des mécanismes traditionnels d’aide et de solidarité qui, jadis, étaient des filets de sécurité communautaire, mais qui n’arrivent plus à assurer leur fonction. Cela, du fait de la dégradation des conditions économiques et des mutations sociétales’’, a expliqué le ministre.
»Aujourd’hui, a-t-il poursuivi les réalités économiques contemporaines sont telles que la protection sociale des acteurs de l’économie informelle et des couches vulnérables ne peut être résolue par la solidarité traditionnelle ».
‘’Notre système de protection sociale n’a jamais pu opérer la généralisation du lien contributif et s’étendre à toute la population active. En conséquence, l’impératif d’extension de la protection sociale s’impose de nos jours comme une priorité dans le cadre de la promotion d’un développement équitable’’, a fait valoir M. Sy.
‘’Plusieurs stratégies d’extension de la couverture sociale ont, pourtant, été expérimentées depuis le milieu des années 1990. Mais, les résultats obtenus étaient mitigés, car l’organisation, les outils de gestion et les textes réglementaires des institutions de prévoyance sociale n’étaient pas conçus pour couvrir les travailleurs du secteur informel’’, a-t-il rappelé.
Son département est en train de travailler avec le Bureau international du Travail (BIT) dans l’extension de la protection sociale à l’économie informelle, à travers l’instauration d’un régime simplifié pour les petits contribuables.
‘’Ce régime obligatoire a pour objectifs, entre autres, d’accompagner les acteurs informels ainsi que de leur transition vers le secteur formel. C’est un projet qui envisage de couvrir, dans un premier temps, deux types de risques sociaux : la maladie et la vieillesse pour les travailleurs du secteur informel’’, a-t-il indiqué.