KHALIFA SALL… TOMBE!
En écoutant Khalifa Sall, nous nous sommes demandé dans quel monde se trouve monsieur le maire? Il devait nous édifier sur la manière frauduleuse d’alimenter la caisse d’avance avec de fausses factures comme l’a révélé le Procureur et jusqu’ici pas démenti.
Son mythe est en miettes, même si, aux yeux de certains, c’est une cabale comme toujours quand un politicien est convoqué pour justifier des fonds publics qu’il a eus à gérer. Sous le magistère de Khalifa Sall, le nombre de détournements et de malversations étouffés est effarant. Le cas de la Piscine olympique qui a connu deux cas qui sont restés impunis et passés en perte et profit est révélateur.
Nous dakaroises et dakarois, qui l’avons élus et réélus, avons juste besoin des éclairages dans la gestion de nos fonds. Pendant la campagne, son énergie était dévouée à être avec nous, à parler aux dakarois, à nous convaincre. Les Dakarois en ont soupé des fausses promesses et des discours immédiatement contredits par les faits.
Quand les personnes qui sont censés nous indiquer la voie à suivre nous jettent dans le précipice mais que dire ? Sachez aussi que nous en sommes pour beaucoup. Mais maintenant nous sommes loin d’être dupes, nous n’avons pas l’esprit plat comme un trottoir comme certains d’entre eux, nous n’avons pas non plus un grain de sable à la place du cerveau.
Le président de la République en tant que garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire, doit s’élever solennellement contre toute mise en cause des magistrats dans les enquêtes et les instructions qu’ils mènent dans le respect de l’État de droit. Une candidature à des élections n’autorise pas à jeter la suspicion sur le travail des policiers et des juges, à créer un climat de défiance incompatible avec l’esprit de responsabilité et, pire encore, à lancer des accusations extrêmement graves contre la Justice et plus largement nos institutions.
La Justice est également rendue en son nom et que nul ne peut s’y soustraire. L’indépendance de la justice est un principe à valeur constitutionnelle. Les magistrats ne reçoivent aucune instruction individuelle, de qui que ce soit. Ils prennent leurs décisions en leur âme et conscience et statuent en droit.
Ces décisions peuvent toutes être contestées par les voies de recours légales, comme le font des milliers de sénégalais chaque année. Le travail en cours des magistrats n’a pas à être commenté. Les juges d’instruction conduisent leurs enquêtes en toute indépendance, de manière collégiale, dans le respect du contradictoire et de la présomption d’innocence.
Nous sommes sidérés à l’idée que depuis quelques jours, on ait du Khalifa Sall, matin, midi et soir, au détriment des problèmes des sénégalais et sénégalaises. Ces opposants qui veulent une trêve judiciaire, nous leur disons que nous sommes favorables à ce que nos institutions fonctionnement normalement, à ce que la justice puisse faire son travail normalement.
LASS BADIANE
Président du Mouvement DIEUM KANAM
Secrétaire élu Commune de Grand Yoff