MAME MBAYE NIANG SUR SES BROUILLES AVEC SENGHOR, ALIOU SALL ET THÉRÈSE : « J’ai proposé que Jean Pierre soit relevé… J’ai juste donné mon avis (sur l’affaire Aliou Sall)…Thérèse et moi, c’est deux courbes qui risquent de ne jamais se croiser »

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moulinex

Sur l’emploi des jeunes…

Mame Mbaye Niang reconnait une chose  :  «  Au Sénégal, il y a des difficultés liées à l’emploi des jeunes ». Toutefois, il précise que « beaucoup  de choses sont  en train d’être faites » par le Président qui a entrepris des réformes. L’invité du Grand Jury de regretter le bas niveau académique des jeunes Sénégalais qui, pour l’essentiel, n’ont pas dépassé la classe de Cm2. « Ils sont 450 000 enfants à l’élémentaire. Et à l’université, ils ne sont que 50 000. 400 000 ont été entre temps retenus par les mailles du système. Et puis, l’enseignement supérieur était spécialisé dans l’enseignement général. ». Il s’agit, pour lui, « d’un lourd héritage ». Le ministre de la jeunesse se félicite, à ce propos, de la décision du Chef de l’Etat de réformer ce secteur en y incluant des systèmes de spécialisation et de formation.  Ces efforts permettront, dit-il, d’aller au-delà des 500 000 emplois promis par le Président Macky Sall au terme de son mandat. « Pour 2015, nous avons réalisé 234 000 emplois… Nous sommes passés de 56 000 à 60 000 emplois par an… Nous allons atteindre la barre des 300 000 emplois pour cette année…Il y a des chantiers qui vont faire des milliers d’emplois comme le TER, Diamniadio, Ila’a Touba etc… ».

Sur le limogeage de Jean Pierre Senghor

Félicité par le Président Sall lors de son discours à la Nation du 31 décembre, limogé lors du premier conseil des Ministres qui a suivi, Jean Pierre a-t-il payé ses démêlés avec son ministre de tutelle ? Loin de lui cette hypothèse de sanctionner suite à une brouille qui n’existerait que dans la tête de ceux qui le prétendent. Pour Mame Mbaye Niang, il s’est agi d’une évaluation. « Nous travaillons sur la base d’un modèle. Le coordinateur du PAPEJ a été relevé de ses fonctions, l’année dernière à pareil moment. C’est un modèle de cohérence. Nous évaluons tous les projets…  On l’a changé. On ne peut pas être en conflit. C’est moi qui l’ai proposé sans l’avis de personne. C’est moi qui ai proposé à ce qu’il soit relevé. C’est suite à une évaluation qui a pour objectif d’améliorer notre façon de faire… Nous évaluons tous les projets. Nous travaillons sur la base d’objectifs. Je peux décider suite à des informations. Décider de la réalisation d’un projet n’émane pas de la responsabilité de Jean Pierre Senghor. Il n’y a rien de personnel. C’est des choix! »

Sur sa sortie contre Aliou Sall

Interpellé sur sa sortie au vitriol contre Aliou Sall, maire de Guédiawaye fortement cité dans l’affaire Pétrotim, Mame Mbaye Niang ne semble pas regretter. Pour lui, il n’a fait que donner son point de vue sur une affaire qui pouvait directement impacter sur la vie de son parti. Quant à la colère du Président Macky Sall suite à cette réaction, l’invité de Rfm dément. «  Il n’y a jamais eu de colère du Président Sall. » Il rappelle qu’il est de sa nature de donner ses positions quand il est interpellé.

Sur ses « croche-pieds » à Thérèse Faye

Pour ce qui concerne ses relations annoncées délétères avec Thérèse Faye Diouf, le ministre de la Jeunesse se désole de la tournure des commentaires et se permet un « petit réglage ». « Je n’ai jamais été membre de la Cojer. Je suis le secrétaire national chargé des jeunes depuis toujours. La base de l’information, ne correspond pas à la réalité. Je ne m’oppose pas aux jeunes de mon parti. Il faut être républicain. Je ne peux pas consacrer tout mon temps aux jeunes de mon parti alors que je suis appelé à servir tous les jeunes du pays….Je n’ai jamais vu un papier où j’ai été cité comme instigateur des remous au niveau de la Cojer. Je travaille à outiller la jeunesse de mon parti pour qu’ils ( les jeunes) soient des militants modèles. La jeunesse devrait se battre pour réélire le Président Macky Sall ».  Et parlant plus directement de Thérèse Faye, Mame Mbaye Niang confie : « C’est ma petite sœur. Elle et moi, c’est deux courbes qui ne risquent jamais de se croiser, de par nos deux personnalités, de par nos cursus. On est obligé de travailler pour fédérer l’ensemble des jeunes. On a l’obligation, sur le plan politique, d’organiser ces jeunes là pour le bien de notre parti ».

Il finira l’entretien par regretter la crise du Parti socialiste, l’arrestation de Bamba Fall et compagnie, avant de souhaiter l’éclairage de la justice sur cette affaire.

Dakaractu

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