RUEE DES HOMMES POLITIQUES VERS TOUBA A LA VEILLE DU MAGAL:«SIMPLE CONSECRATION DES RELATIONS», SELON MOMAR SEYNI NDIAYE

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Le journaliste formateur, non moins analyste politique, Momar Seyni Ndiaye, reste convaincu que la ruée des hommes politiques vers Touba, à la veille du Magal, n’a rien d’une recherche d’un quelconque Ndiguel, encore moins d’une bénédiction, dans la mesure où, non seulement ils s’y rendent quotidiennement, mais aussi que les élections sont prévues dans 6 mois. Pour lui, ce déplacement massif s’explique par «une simple consécration des relations» qu’entretiennent les hommes politiques avec les marabouts, dans la mesure où ils gardent des relations séculaires.

Toute cette semaine, les hommes politiques sénégalais sont annoncés dans la capitale du mouridisme, à la veille du grand Magal, prévue ce samedi 19 novembre. Le chef de l’Etat, Macky Sall y est attendu demain, vendredi 18 novembre, tandis que Oumar Sarr, Secrétaire national adjoint du Parti démocratique sénégalais (Pds), ainsi que leader de Rewmi, Idrissa Seck, tous les deux accompagnés d’une forte délégation, s’y sont rendus hier. Auparavant, le maire socialiste de Dakar, Khalifa Sall et son mentor du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, s’y sont croisés le mardi dernier. Une ruée de l’élite politique sénégalaise vers la ville de Touba qui laisse paraître certaines interrogations. Y sont-ils allés pour une quête de la bénédiction ou d’un quelconque ndiguel ?

Loin de là, laisse entendre le journaliste formateur, Momar Seyni Ndiaye. En effet, il pense, qu’en réalité, cette visite à la veille des grands événements religieux n’est qu’un simple rituel et non pas une recherche de bénédiction, encore moins de ndiguel. De l’avis de l’analyste politique, le «ndiguel est circonstanciel», alors qu’on n’est pas encore à la veille des élections, qui sont prévues dans 6 mois. «On ne peut pas parler de Ndiguel parce qu’on n’est pas en période d’élection», précise-t-il. Qui plus est, poursuit-il, «les hommes politiques vont régulièrement vers les foyers religieux, qu’il y ait Magal ou pas». Ainsi, il soutient que les politiques se rendent chaque jour chez leur marabout pour recevoir des bénédictions, de manière discrète. Ce qui suppose, selon lui, qu’ils n’ont pas besoin d’attendre la veille du Magal pour aller en solliciter.

Par conséquent, le journaliste formateur reste persuader que, du moment où le Magal est un rituel qui à lieu tous les ans, les hommes politiques s’y rendent pour préserver les rapports qu’ils entretiennent avec ces hommes religieux. Pour lui, «c’est une simple consécration des relations qu’ils ont avec les marabouts». Il faut, selon lui, comprendre la relation entre les hommes politiques et les marabouts de manière dynamique. Cela, dans la mesure où, explique-t-il, «ce ne sont pas des gens qui se lèvent, parce qu’ils sont hommes politiques, pour aller à Touba. Ce sont des hommes qui ont fait leur classe». Donc, pour lui, c’est parce qu’ils ont des relations séculaires avec les marabouts. Donc, «il faut le voir de manière dynamique», conclu-t-il.

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