PONT À PÉAGE DE FOUNDIOUGNE : LES TRAVAUX DÉMARRENT EN JANVIER 2017

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Les travaux de construction du pont à péage de Foundiougne, dont le financement se situe entre 35 et 40 milliards FCFA, vont démarrer en janvier 2017 pour une durée de 34 mois, a annoncé mercredi à Foundiougne le chef de la Division des ouvrages d’art de l’Ageroute, Cheikh Tidiane Thiam.

‘’On fait tout pour que les travaux démarrent en janvier 2017 pour un délai contractuel de 34 mois (4 mois d’études et 30 mois de travaux), sauf que l’entreprise a mobilisé les moyens et fera tout ce qu’il faut pour qu’on puisse raccourcir au maximum ce délai’’, a-t-il dit.

Il s’exprimait au cours d’un comité régional de développement (CRD), destiné à informer et sensibiliser les différents acteurs sur les différents aspects de ce projet avec un contrat de type clef en main, ou conception-réalisation.

‘’Ce qu’on veut, c’est démarrer le plus rapidement les travaux tout en sachant qu’il y a des préalable à lever, à savoir la libération des emprises sur lesquelles on doit faire le pont et aussi assurer à l’entreprise l’accès à des sites pour réaliser ces installations’’, a indiqué Cheikh Tidiane Thiam.

Il a précisé que le pont, dont la livraison est prévue en septembre 2019, sera construit sur un linéaire 1350 mètres. Il « sera le plus important en terme de longueur en Afrique de l’Ouest », a-t-il indiqué. « Par rapport aux gabarits, pour que le fleuve soit navigable pour certains bateaux, on a calé le pont sur une hauteur de 28 mètres », a-t-il ajouté.

‘’Le coût du projet se situe entre 35 et 40 milliards de francs CFA’’, a-t-il précisé, indiquant qu’il sera réalisé sur la base d’’’un montage de type PPP (partenariat public privé) avec un financement chinois et un groupement de nationalité chinoise’’.

Le chef de division des ouvrages d’art de l’Ageroute a toutefois relevé une ‘’contrainte majeure’’ liée à la réalisation de ce pont sur le fleuve Saloum sur lequel se trouve le port de Kaolack. « On est obligé de faire un pont qui peut prendre en compte la navigabilité du fleuve, c’est-à-dire que des bateaux d’envergure puissent passer sous le pont’’, a expliqué le chef de division ouvrage d’art.

Il a rappelé que ‘’le projet comprend deux composantes ». Selon lui, « en plus du linéaire du pont, il y a une petite composante route de 1.520 mètres de brettelles de raccordement ». D’après lui, « on ne peut pas faire un pont isolé qui ne soit pas raccordé au réseau existant, notamment la Route nationale 9 (RN9)’’.

Le chef de division des ouvrages d’art déclare que les recettes financière tirées du pont, faute de pouvoir « permettre de rembourser le prêt pour [sa] réalisation », seront affectées à l’entretien et à la durabilité de l’ouvrage

Les acteurs présents à la rencontre ont toutefois soulevé quelques préoccupations relativement à la réalisation de cette infrastructure. Le chef du service suivi des projets de l’ANAM, Moustapha Diop, a, par exemple, déploré le manque d’harmonisation avec le MIEP2 (Projet d’infrastructures et d’équipements maritimes) sur le site duquel le pont sera érigé.

‘’Ce n’est même pas un problème, mais c’est une contrainte de technique comme on en a souvent sur tous les projets et qu’on arrive à lever’’, a-t-il relativisé.
Au regard des études de technique qui ont été menées, ‘’ce problème peut être résolu en maintenant le pont sur le tracé actuel de l’emprise dédiée à la nationale 9 par rapport au port de Foundiougne’’, a-t-il souligné.

’’On a assez d’espace, il y a pas de contrainte majeure technique qui empêche le développement du terminal pétrolier comme le souhaite l’ANAM’’, a rassuré M.Thiam.

La réalisation du pont à péage de Foundiougne entre dans le cadre du programme zéro bac qui comprend deux composantes.

‘’La première c’est d’enlever tous les bacs qui font perdre du temps aux populations et qui nuisent à la fluidité du trafic, de mettre en place des ponts, ce qui permet d’avoir un système plus pérenne, raccourcir les délais de passage, assurer aussi la sécurité des personnes et de leurs biens’’, a expliqué Cheikh Tidiane Thiam.

‘’L’autre composante concerne principalement la région de Dakar avec la réalisation d’auto-ponts au niveau de tous les carrefours où on note des cisaillements ou un problème de circulation, tels qu’on les connaît au niveau de la région de Dakar’’, a-t-il ajouté.

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