La pression est palpable au sein de la communauté Gabonaise au Sénégal à l’attente de la réponse juridique de la saisine de la cour constitutionnelle par M. Jean Ping, notamment auprès des membres du parti du président sortant.
La pilule a du mal à passer au Sénégal auprès des militants du parti démocratique Gabonais, qui malgré des millions de francs investis, a enregistré une défaite sans précédent. Dans une interview accordée à un media en ligne sénégalais, le responsable du parti au Sénégal M. Pierre Tsatsabi a par ailleurs indiqué que «c’est le PDG qui a battu campagne à Dakar», ce qui laisse alors entendre que le parti était sur le terrain. Comment comprendre qu’avec une pareille énergie et les moyens dont il disposait, la diaspora Gabonaise a porté son choix sur Jean Ping arrivé en tête du scrutin ? D’après certaines informations parvenues à notre rédaction, certains membres du parti auraient même tenu en respect l’Ambassadeur du Gabon au Sénégal, l’accusant de complicité avec l’opposition.
Selon Ismael Kambel, l’un des organisateurs de la conférence de presse de dénonciation de la répression au Gabon qui a coûte la vie à de nombreux Gabonais, les pédégistes sont en déphasage avec la réalité. «Je pense que c’est faire preuve de malhonnêteté que de vouloir accusé l’Ambassadeur dans leur chute, ce Monsieur a été exemplaire tout au long du scrutin. Ces gens nagent à contre-courant, ils sont dépassés par la détermination des Gabonais à tourner la page d’une gestion chaotique. Ils ont besoin de trouver des victimes à cet échec. Ce qui est plus dommage, c’est que ce sont des jeunes qui connaissent bien les réalités du pays ».
Dans cette même interview, le représentant du camp Bongo au Sénégal parle de division dans la communauté, selon lui ses membres feraient l’objet de menaces. Là encore, il ne s’agirait que d’un mensonge. «Que M. Pierre Tsatsabi nous montre qui de ses membres a été menacé et par qui ? Avec les preuves de cette menace. Nous serons les premiers à rappeler ces jeunes à l’ordre. C’est une stratégie pour diviser la communauté en se faisant passer pour la victime. Nous ne nous laisserons pas distraire par ce genre de choses sans fondement. Vous devez comprendre que la peur à changer de camp dans notre pays, et ces gens ont peur car ils savent que leur candidat a été battu et le peuple Gabonais revendique sa victoire. En père de famille et responsable, la sagesse voudrait qu’il prenne les bonnes décisions pour le Gabon. Au Sénégal nous sommes dans un pays de droit et aucun des jeunes n’entend outrepasser les lois du pays d’accueil, la preuve nous avons dû surseoir la marche après l’arrêté préfectoral l’interdisant», conclut-il.
Khady M. Faye