RAPPROCHEMENTS APR/PDS Macky a-t-il déjà ‘’converti’’ les libéraux ?

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De son « exil » au Qatar, l’ancien ministre Karim Wade tisse sa toile. Il appelle, presque chaque jour, des personnalités influentes de la scène politique. Et si l’on en juge par la personnalité de ceux qui ont déjà reçu des coups de fil de Wade-fils, on peut clairement dire que ce dernier, présenté comme le candidat officiel du parti et le successeur officieux de son père à la tête du parti, est dans une logique de bataille politique contre le régime de Macky Sall.

Quand vous vous souciez en premier, d’appeler Malick Gackou, Mamadou Diop Decroix, Abdoulaye Baldé, et bien d’autres représentants de l’opposition, c’est que vous revendiquez l’appartenance à un certain camp. Et pas celui du pouvoir, loin s’en faut. D’ailleurs, le dernier coup de fil donné à Ousmane Sonko, cet inspecteur des Impôts qui entend en découdre avec les autorités en traquant les mauvaises habitudes en matière de gestion des deniers publics et de fiscalité, en dit long sur ses intentions.

Pendant ce temps, aucun cacique du régime ou leurs alliés ne peut se targuer d’avoir été approché par Karim Wade.
Une situation qui nous pousse à nous interroger sur la nature du rapprochement entre les camps du pouvoir et de Parti démocratique sénégalais (Pds). Un rapprochement qui se matérialise sur le terrain notamment de Dagana où les souteneurs du Coordonnateur Oumar Sarr n’ont pas caché leur nouvelle proximité avec les libéraux de la localité, ce qui était impensable, il y a quelques semaines.
De sources généralement bien informées, nous tenons qu’au moins un haut responsable libéral, ancien ministre, tient beaucoup à ces retrouvailles et y travaille d’arrache-pied.

Pendant ce temps, notre interlocuteur soutient qu’une majorité de cadres dissidents se font entendre. Ces derniers ne supportent pas le fait que leurs frères de parti dont 26 au total, aient été arrêtés et pour certains jugés. Ils ont dénoncé la chasse aux sorcières et les tentatives de diviser le parti.

C’est pourquoi, on peut dire, qu’aujourd’hui, le Pds se divise en deux camps perceptibles déjà au moment des concertations nationales. Il y avait un groupe de cadres qui s’y était rendu dont Oumar Sarr, Me Sall, etc. Un autre groupe dont Babacar Gaye et Farba Senghor s’était déjà rebellé.

À l’image donc de l’Alliance des forces du progrès (Afp) de Moustapha Niass, le Parti socialiste (Ps), les accointances d’avec Macky surtout dans l’Affaire Karim vont fracturer le parti et faire apparaitre deux Pds aux visages distincts. Et dans cette situation, il est facile de deviner le camp choisi par Karim Wade, même si, par ailleurs, on peut penser que son père a été l’artisan principal des négociations.

Certes, personne ne connait le contenu du ‘’protocole de Doha’’, mais il est clair que Karim a été le complice consentant pour avoir bénéficié d’une liberté qui peut lui coûter cher. Alors, s’il a pris le risque d’accepter, c’est qu’une seule personne a été capable de le convaincre, son père.

Pourtant, quels que soient les termes de l’arrangement obtenu, il semble bien que les objectifs visés aient été, à la fois, le vote libéral et celui des Mourides qui a été largement hostile lors du dernier référendum. Hors, à ces deux niveaux, rien n’est encore acquis.

À Touba, on n’a pas aimé que le Khalife ait été concurrencé par le Qatar dans la médiation pour la libération de Karim, Serigne Modou Bousso Dieng dépêché en mission de sauvetage montre des signes d’énervement face au régime et le fils de Wade ne donne pas encore des signes de connivence avec Macky.

Il s’y ajoute le fait qu’après les départs de Baldé, Pape Diop, Jules Ndéné, Aliou Sow, Fada, Ousmane Ngom, Awa Ndiaye, Innocence Ntap Ndiaye, etc., le navire libéral n’est plus ce qu’il était.

Finalement, les jeux restent toujours très ouverts pour 2017 et 2019 et les calculs et manœuvres de tous genres des uns et des autres n’y peuvent rien.

Les partis politiques sont nombreux mais sont peu représentatifs de la grande masse des électeurs qui est la seule à déterminer le gagnant des prochaines échéances électorales.

En attendant l’arrivée de ce moment, il est important, au nom de la paix sociale, de laisser le pouvoir gouverner et l’opposition s’opposer.

Assane Samb

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