Les 43ème assises de la Presse Francophone : Protèger le public jeune et les médias.
Des dispositions pratiques doivent être prises pour protéger les jeunes. Des jeunes de plus en plus hermétiques à la langue de bois. Qui veulent être informés en temps réel et dont les médias sociaux constituent les principales sources d’information. Et qui ne font pas toujours la différence entre la vérité du journaliste et l’opinion du blogueur.
Ces préoccupations ont été cœur des débats des 43ème assises de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UIPF) tenues à Dakar (Sénégal), du 19 au 23 novembre 2014, sur le thème : « Jeunes et médias : les défis du numérique« . Un thème essentiel et d’actualité. Actuellement; parents, éducateurs et états s’interrogent et s’inquiètent sur les relations entre les jeunes et les médias à l’heure du numérique. L’enjeu étant d’assurer à ces jeunes la possibilité d’être bien informés c’est-à-dire de pouvoir choisir dans une presse plurielle, les sources d’information qui conviennent le mieux à leurs aspirations, et de s’approprier intelligemment les effets bénéfiques qu’offrent ces nouvelles technologies pour les articuler à leurs valeurs sociales.
Les participants venus de trente cinq pays francophones ont longuement échangé sur des questions de fond notamment sur la manière dont les jeunes s’informent aujourd’hui, sur les citoyens non journalistes qui agissent sur les média qui connaissent des mutations multiples auxquelles économiquement et professionnellement ils doivent s’adapter pour que les jeunes de l’espace francophone notamment africain soient à l’abris du diktat de certains médias, sur la promotion d’une production locale et régionale s’appuyant sur les cultures et les traditions et ce à l’ère du passage au tout numérique source de rivalités exacerbées pour contrôler l’audience.
Parmi les moyens de contrôle de cette audience figurent, surtout pour les francophones d’Afrique, l’élaboration de contenus incluant des programmes conçus, réalisés et présentés par les Africains et pour les Africains. Des programmes africains enracinés et ouverts destinés aux marchés africains et du monde sur des thèmes porteurs comme l’Environnement, l’Energie, la Paix et la Sécurité, la Santé, l’Education, la Religion, les Médias, l’Intégration africaine, le franc CFA, l’Histoire et la Géographie, etc. A diffuser par des canaux bien africains notamment une radio, une télévision et une agence de presse panafricaine. Et une présence marquée des francophones au sein des instances de décisions des agrateurs.
L’usage du seul Français sera un handicap de taille d’où une cohabitation voire une complémentarité avec les langues nationales dans les médias africains dont certains prédisent leur mort. Mais ce ne sont pas les médias qui vont mourir comme disait l’autre, « c’est nous même qui allons mourir si nous sommes envahis sans riposter par une nouvelle Colonisation qui ne dit pas son nom« .
Alioune Loum chargé de l’information
loum_2002@yahoo.fr