Economie: à Vienne, l’Opep va devoir surmonter ses divisions
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) va-t-elle réduire sa production pour combattre la chute du cours du baril ? Les douze Etats membres de l’organisation, dont les ministres se réunissent ce jeudi à Vienne, sont divisés sur la stratégie à adopter.
L’époque du pétrole cher est révolue… en tout cas pour l’instant. Après une longue période de stabilité autour de 110 dollars, depuis juin dernier le baril de brut décroche. Le prix du baril a chuté de 30% en six mois, passant sous la barre des 80 dollars. Les raisons sont diverses : baisse de la demande dans les pays émergents, croissance en berne ailleurs, ainsi qu’une certaine diversification de la production.
Cette situation pose problème : le Koweït et le Qatar mis à part, un baril autour de 80 dollars est un prix déjà trop bas pour permettre aux membres de l’Opep d’équilibrer leurs budgets. Même si son poids a diminué, l’Opep représente toujours un tiers de la production mondiale, assez pour influer sur le cours du baril. Quelle stratégie va adopter l’organisation, réunie à Vienne ce jeudi ?
Plusieurs pays comme l’Irak ou le Venezuela ont déjà fait savoir qu’ils souhaitaient une baisse de la production pour soutenir le cours du baril. L’Arabie saoudite, plus gros producteur mondial, a quelque peu douché leurs espoirs mercredi. Le ministre saoudien du Pétrole s’est montré confiant, déclarant que « le marché finirait bien par se réguler de lui-même ». Si au contraire l’organisation décidait d’une baisse de ses quotas de production, ce serait la première fois depuis 2009.
Source RFI