TRAFIC DE BOIS EN CASAMANCE- Baldé contredit Haidar et accuse les Sénégalais
L’ancien ministre de l’Environnement, Haidar Ali, accusait tout récemment la Gambie de trafic de bois dans les régions Sud du pays. Que nenni ! Le ministre de l’Environnement dément et accuse les Sénégalais eux-mêmes d’être à l’origine de ce trafic.
Dénonçant récemment lors d’une conférence de presse le trafic de bois en Casamance, Haidar avait par la même occasion révélé la complicité du gouvernement gambien dans ce trafic. Mais le ministre de l’Environnement reste convaincu que les trafiquants de bois sont des Sénégalais. « Ce sont nos chefs de villages, nos fils et nos frères, nos parents, bref les Sénégalais qui sont derrière ce trafic de bois ou sont des complices directs », a souligné sans ambages Abdoulaye Baldé. Il s’exprimait, hier, lors de la 2ème session extraordinaire du CESE sur l’examen et l’adoption du projet d’avis sur l’économie verte au Sénégal. Une façon de contredire l’écologiste qui charge la Gambie d’être à l’origine de la coupe illicite de bois en Casamance. L’écologiste est allé même plus loin en accusant l’État du Sénégal de faire preuve de laxisme dans la lutte contre ce trafic. Mais il a tout faux, si l’on se fie aux propos du ministre Abdoulaye Baldé. Preuve par neuf que le Sénégal a engagé une lutte sans merci contre les « saigneurs de bois ». La gendarmerie, l’armée, la douane, la police et les eaux et forêts ont intensifié la lutte contre ce pillage. Ce n’est pas tout. « En 2015, 400 nouveaux agents des Eaux et Forêts ont été recrutés dont 200 gardes forestiers et 35 gardes des parcs nationaux », a fait savoir le ministre. Il a ajouté que 50 à 60% de ce personnel seront affectés en Casamance, constituée des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou. Ce qui fait, dit-il, « qu’on se retrouve à quinze ou vingt agents dans chaque région et quatre dans un arrondissement ». De plus, révèle-t-il, « le service forestier, à chaque fois que de besoin, a durement sanctionné les délinquants comme en atteste le contentieux dans les régions. Par exemple, à Kolda, dans le courant du premier semestre de 2016, 800 procès-verbaux concernant l’exploitation de bois de vène le long de la frontière ont été dressés », a-t-il indiqué.
En plus « des mesures prises à l’interne pour lutter contre le trafic de bois, surtout du vène, le Sénégal a soumis le problème à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites). Nous allons renforcer le dispositif et même sur le plan institutionnel, quitte à légiférer pour alourdir et accroître la répression », a appuyé le ministre.
Mouhamadou BA
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