Présidence de la Commission de l’Union africaine : Les chances du Professeur Abdoulaye Bathily
Le prochain Sommet de l’Union africaine, qui se tiendra mi-juillet à Kigali, risque d’être très animé. Et pour cause, c’est à cette date, précisément les 17 et 18 juillet, lors de la 27e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine (UA), que la succession de l’actuelle Présidente de la Commission, Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne épouse de l’actuel Président d’Afrique du Sud, va s’organiser. Et le Professeur Abdoulaye Bathily, présentement Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale, République du Gabon, se présente comme un sérieux candidat à la succession de la Sud-africaine, dont le bilan, soit dit en passant, n’est pas des plus glorieux. Dans les coulisses de l’UA, on estime que le bilan de la dame, membre du Congrès national africain (ANC) est même « très négatif ».
Concrètement, à Kigali, les chefs d’Etat d’Afrique vont devoir rouvrir les candidatures pour permettre à de nouveaux profils, plus balèzes, d’entrer en compétition. Et alors là, Bathily pourrait être un sérieux prétendant au « trône ». Son profil cadre bien avec le poste. Si la fonction qu’il occupe présentement est celle de représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale, République du Gabon, il a aussi travaillé pour le Secrétaire général en tant que représentant à la MINUSMA, de 2013 à 2014. Il a été désigné ministre d’Etat chargé des affaires africaines du Sénégal, de 2012 à 2013 ; membre de la Commission du Secrétariat Général des Nations unies sur le VIH/SIDA et la Gouvernance en Afrique (2007-2009), Directeur Exécutif par Intérim et Membre du Conseil d’Administration de la Coalition pour le Dialogue sur l’Afrique (CODA), un groupe de réflexion établi par l’Union Africaine, la Banque Africaine de Développement et la Commission Economique Africaine des Nations unies, en 2009.
L’ex-Sg de la Ligue démocratique fut Envoyé Spécial du Président de l’Union Africaine chez les pasteurs Bororos, en République Démocratique du Congo, République Centrafricaine, Tchad, Cameroun, Soudan, et Sud Soudan en 2007. Il a été le Chef de la Mission d’observation de l’UA pour les élections, en Algérie, en 2005. Un an auparavant, il avait été désigné Chef de la Mission d’observation de l’UA pour les élections au Nigeria, en 2004. C’est dire qu’il est aussi à l’aise dans les milieux francophone qu’anglophone. Ce qui est un atout majeur. L’Union africaine devra aussi conjurer les divisions entre blocs (Afrique de l’Ouest, de l’Est, du Nord et du Sud).
EnQuête
EnQuête