Burkina Faso: Rock Kaboré a réagi à la levée des mandats d’arrêt contre Compaoré et Soro

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Le chef de l’Etat burkinabè, Roch Kaboré, a réagi vendredi sur la question de la levée des mandats d’arrêt, insinuant que « ni Blaise Compaoré ni ceux qui ont fait le coup d’Etat ne pensent » que le gouvernement va lever les mandats d’arrêt pour donner libre cours « à l’impunité et à la déstabilisation » du pays.

«Ni Blaise Compaoré ni ceux qui ont fait le coup d’Etat ne pensent que nous allons lever les mandats d’arrêt pour donner une suite à l’impunité et à la déstabilisation de notre pays » , a déclaré Roch Kaboré.

Le président burkinabè, qui s’exprimait à l’occasion de la journée nationale du paysan à Tenkodogo, dans le centre-est du pays, a indiqué qu’en vertu de la séparation des pouvoirs, il ne pouvait toutefois pas commenter une décision de justice.

La Cour de cassation du Burkina Faso a levé jeudi « tous les mandats d’arrêts internationaux » dont celui émis contre l’ex-chef d’Etat, Blaise Compaoré, par le tribunal militaire pour « vice de procédure ».

Statuant sur la requête du commissaire du gouvernement, Norbert Koudougou, la Cour de cassation, qui a « reconnu que toutes les formalités n’ont pas été respectées », a décidé de l’annulation des mandats d’arrêts visant l’ex-président Blaise Compaoré et le chef de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro.

La justice burkinabè avait émis un mandat d’arrêt international contre Blaise Compaoré pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’Etat Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987 avec 12 de ses compagnons dans un coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir.

A la suite d’un coup d’Etat manqué en septembre 2015, la justice militaire également a émis un mandat d’arrêt international contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro pour son implication présumée dans cette tentative de putsch qui devait renverser le gouvernement de transition.

En novembre 2015, un enregistrement sonore a été diffusé sur Internet  et présenté comme une conversation entre M. Soro et l’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé, discutant des moyens d’éviter l’échec du putsch de Gilbert Diendéré au Burkina Faso.

La Cour de cassation a annulé jeudi le mandat d’arrêt international lancé par la justice militaire contre l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré et le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro pour « vice de forme ».

Le Mouvement du 21 avril (M21), une organisation de la société civile burkinabè a demandé jeudi des « explications » après que la Cour de cassation de Ouagadougou a annulé les mandats d’arrêt internationaux contre M. Compaoré et Soro pour « vice de procédure».

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