Scandale à Grand-Yoff : Ibrahima Badiane « Lass » accuse le maire de blanchiment de capitaux et de corruption
Face à ce qu’ils considèrent comme un scandale du maire de la commune de Grand-Yoff, Ibrahima Badiane alias Lass, conseiller municipal et secrétaire élu de la commune déclare : » Comme l’a dit Cheikh N’diaye, le maire nous a fait voter cette convention alors que c’est un contrat en bonne et due forme. C’est un contrat qui a des obligations contractantes avec le concessionnaire qui est soit disant un italien. Qu’il soit italien ou zambien nous importe peu, l’essentiel c’est lorsqu’on signe un contrat avec une entreprise qu’elle puisse avoir les capacités techniques et financières pour accomplir ces travaux.
L’investissement dans ce projet est de 2 milliards de nos francs, alors que le budget de Grand-Yoff en 2015 c’est juste 2,5 milliards F Cfa. Vous n’êtes pas sans savoir que cette entreprise créée en 2013 qui a fait sa déclaration d’existence en début d’année 2016 ne peut en aucun moment établir et faire ces travaux en temps normal. Nous croyons qu’il y a une nébuleuse dans cette convention. Le maire a voulu s’entêter à la signer alors que lors du conseil municipal, le Sous-Préfet, présent, a demandé au maire d’aller discuter d’abord avec l’entrepreneur pour ensuite revenir avec le cahier des charges afin que les conseillers municipaux puissent, document sous la main, savoir comment ils vont faire pour voter la convention. Maintenant, nous alertons les autorités parce qu’après cette dénonciation, nous passons à la phase supérieure en portant plainte au niveau de l’Ofnac tout en saisissant les éléments de la Giaba, car il y a une tentative de corruption, il y a association de malfaiteurs et faux et usage de faux, mais aussi une tentative d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux. Comme l’a dit mon collègue Cheikh N’diaye, cet italien là dont on parle, n’a jamais travaillé. L’entreprise qui a gagné ce marché là n’a jamais effectué de travaux de cette nature, ni au Sénégal, ni ailleurs… Il y a une nébuleuse de vouloir signer un contrat avec une entreprise qui n’existe que de nom. Je dis haut et fort qu’avec l’actualité des « Panama papers », cette entreprise appartient à monsieur Ousmane Samb qui est conseiller à la ville de Dakar. Il y a anguille sous roche avec cette convention et cet italien n’est là que pour les signatures, mais en réalité, le gérant de cette société est monsieur Ousmane Samb. «