Afrique du Sud : une procédure de destitution lancée contre le président Jacob Zuma
La Cour constitutionnelle sud-africaine a reconnu jeudi 31 mars le président Jacob Zuma coupable d’avoir violé la Constitution dans l’affaire Nkandla. Le président sud-africain était accusé d’avoir luxueusement agrandi sa résidence privée dans l’est du pays, aux frais du contribuable. L’affaire est au centre d’un important scandale politico-financier depuis six ans en Afrique du Sud. Jacob Zuma a été contraint par la Cour constitutionnelle de rembourser « sous quarante-cinq jours » une partie des frais.
« Le Trésor national doit déterminer le coût raisonnable des travaux » réalisés pour rénover la résidence privée de Jacob Zuma et qui sont « non liés à la sécurité », c’est-à-dire « uniquement le centre pour visiteurs, l’enclos pour bétail, le poulailler et la piscine », a précisé le juge Mogoeng Mogoeng, proche du président Zuma. La somme que doit rembourser le président est estimée à plusieurs millions de dollars.
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Après la décision de la cour, l’Alliance démocratique, principal parti d’opposition en Afrique du Sud, a lancé une procédure de destitution contre le président. « Cela n’arrivera pas forcément. Mais le président se voit contraint de rembourser une somme importante qu’il a sûrement, vu l’accumulation de richesses par ses proches ces dernières années », estime l’analyste politique Nic Borain. Jacob Zuma est au pouvoir depuis mai 2009.