Du Peuple ou du Président de la république, Qui se dédira ?
Chaque fois que quelqu’un parmi nous a bénéficié de la confiance circonstancielle de ses compatriotes et qu’il se retrouve comme sous l’effet d’une baguette magique au pouvoir et que les tapis rouges lui soient déroulés, il s’empresse de se tailler une constitution à la mesure de ses ambitions personnelles. Il ne songe plus qu’à s’éterniser aux commandes. De ces constitutions proposées au scrutin du peuple, Quatre vingt dix neuf pour cent de nos concitoyens ne savent pas leur contenance. Sans doute faudrait-il avant de les faire voter les traduire en langue vernaculaires et les enseigner au peuple durant six mois au moins.
De celle-ci je retiens, qu’elle a pour soubassement la réduction du mandat du président de la république ; même si cette constitution concentre beaucoup de pouvoir en l’endroit du président, elle ne pourrait pas lui en donner plus que ne lui offre déjà notre actuelle constitution ; que l’ancien autocrate dit avoir écrit tout seul pour lui même de A à Z ?. Le conseil constitutionnel n’a fait que rappeler à Monsieur le président de la république et au peuple sénégalais une lapalissade, une évidence que savent tous ceux qui sont dotés de bon sens ; Les sénégalais savaient qu’ils élisaient le Président de l’an Deux mille douze, pour une durée de sept ans. Quoique dans ses décisions post- électorales, l’actuel chef de l’état avait promis de ramener à cinq ans le mandat auquel il ne pouvait être élu que pour sept années ; ainsi que le stipulait la constitution du Sénégal ; Il est évident que Son mandat n’ayant pas dépassé cinq ans ; nul ne peut lui reprocher de se dédire ; car pour honorer sa parole il n’avait et il ne lui reste que la seule valeureuse et lucide possibilité de démissionner quand son mandat atteindra le quinquennat car le mandat qui suivra ne lui appartient pas encore ; sauf s’il succède à lui-même. Rabattre sa promesse à ce mandat serait donc se rétracter. Ainsi. Je suis très surpris d’entendre ce tintamarre assourdissant et ses ignominieux anathèmes lancés à nos magistrats car de facto le président de la république est toujours dans la logique de ses promesses. Soyons sûr qu’il ne sera pas follement imprudent pour braver le peuple en se dédisant et que ces conseillers ne sont pas aussi insensés que l’avait été cet illustre professeur qui enivrait le précédent président en lui contant Machiavel, en défendant le mensonge des princes en lui jetant la poudre aux yeux pour lui faire croire qu’il y’avait huit millions au lieu de quelques centaines de mille militants au meeting de clôture de la campagne électorale à l’issue de laquelle il fut défait. Eviter la pérennisation des élus au pouvoir suprême est une des luttes fondamentales à laquelle s’attellent les patriotes. Je voudrais que mon peuple discute des idées et non des hommes ; car cela dépassionnerait tous les débats et nous permettrait d’avoir de solides repères pour construire notre pauvre pays. J’ai souvent invoqué l’incommodité de gouverner. Blaise Diagne l’avait compris, qui disait à Thieurigne Dakar, que les sénégalais n’apprécient que l’élu qui n’est plus en fonction ou qui va être en activité. J’y ajoute : Même si ce dirigeant était ou sera pire que le roi que réclament les grenouilles de la fable. Le peuple est amnésique et versatile et ne va jamais se défaire de ce défaut tant qu’il ne comprendra pas qu’il lui vient de corpuscules négatives sinistres et égoïstes qui connaissant sa fragilité, et qui exclusivement pour leurs propres intérêts ; le mènent en bateau en véhiculant les techniques d’affaiblissement du pouvoir et de démoralisation des citoyens, ce qui est synonyme de l’ignominieuse subversion. Un peuple qui ne parvient pas à se défaire de cette nécrose n’avancera jamais et passera son temps à chercher la petite bête participant ainsi à la popularité de cette médiocre gente et ne se mettra jamais au travail. La chine et Cuba ont bien compris cela et s’en sortent miraculeusement.
Je demande à mes chers compatriotes de voter OUI au référendum du vingt Mars Deux mille douze pour réduire le mandat du président de la république à cinq ans, renouvelable une fois ; afin de voir au moins une concrétisation d’une des prescriptions essentielles de la chartre de gouvernance démocratique issue des assises nationales, notifiée dans la proposition de constitution du CNRI. Certains subversifs battent campagne pour le non, uniquement pour contraindre le chef de l’état à ne pas accomplir ses promesses et ensuite descendre dans la rue pour perturber l’ordre en éclaboussant notre démocratie qui s peine à émerger. Voter non c’est se dédire c’est ne pas vouloir la diminution du mandat du chef de l’état. Voter OUI c’est mettre fin aux supputations de tous ce qui veulent se servir du peuple. Mes biens chers compatriotes, Si nous voulons construire un Sénégal meilleur, si nous voulons nous mettre au travail qui vainc tout, Si nous voulons être logiques envers nous même, Si nous avons un peu de bon sens, Si nous volons que ces milliards de Francs CFA dépensés pour le référendum aient servis à quelque chose Ensemble Ne ratons pas cet acte historique, Le vingt Mars, allons tous aux urnes voter Oui
Papa amadou Ndiaye
leconsulteursa@yahoo.fr