REUNION DE PARTAGE ENTRE CDP ET ANPELS: «Chacun a le droit au respect de sa vie privée»

La Commission de protection des données personnelles du Sénégal (Cdp) et l’Association nationale des professionnels de la presse en ligne du Sénégal (Anpels) ont organisé, hier, une journée d’information et de sensibilisation sur la protection des données personnelles. Il s’agit pour M. Mouhamadou LO, président de la Cdp, de faire en sorte que les données nominatifs des sénégalais soient collectées et traitées conformément à la législation sénégalaise.
La Cdp et l’Anpels se sont réunies ce jour pour se connaitre et partager des expériences; une belle occasion offerte aux responsables des sites d’informations membres de l’ANPELS. Le président de la Cdp, Mouhamadou Lo, a reconnu que le métier du journaliste est très difficile ; «il faut traiter l’information et dans ce cas il y a nécessairement le traitement à caractère personnel ». M. Lo a fait comprendre qu’il y a une loi qui prévoit certaines dispositions précisant les conditions dans lesquelles on doit traiter ces données. Il a indiqué qu’à côté, il y a également d’autres lois qui régissent le métier du journaliste. Et, les sites d’information en ligne sont concernés par ces lois ; « dès l’instant que vous collectez des données, vous les traitez, la loi vous ai applicable ». Selon lui, chaque être humain à le droit au respect de sa vie privée.
Le président de l’Anpels, M. Aliou Top, a ainsi réaffirmé son engagement et celui des journalistes collaborateurs, en tant qu’acteurs clés, à établir un partenariat dynamique dans le processus de sensibilisation des sénégalais par rapport à la protection des données personnelles. Le constat aujourd’hui au Sénégal, a-t-il relevé, est qu’on ne pas parler d’information sans tenir compte des éditeurs de sites. D’avance, il s’est félicité du fait qu’au sortir de cette rencontre qui porte sur les activités de l’Anpels, les membres auront acquis les bases juridiques, techniques et sécuritaires pour mieux mettre en conformité en vue de veiller à la protection des données des lecteurs et internautes. Selon lui, la collecte des données personnelles sur les sites web, via les newsletters, les contacts ou les formulaires, le traitement des données des salariés, l’utilisation d’informations nominatives dans les commentaires qui suivent la publication d’articles, etc, est nécessaire.
Ce qui constitue pour le président la Cdp, M. Lo, un gage de confiance et un sérieux atout marketing pour les entreprises de presse. Il a souligné que la loi n’interdit pas la manipulation des données personnelles (dp), ni de faire du business avec les dp, mais à condition que les personnes concernées donnent leurs consentement ; « là vous êtes libres même de vendre votre produit. Donc, le principe c’est le respect du consentement des personnes». Aujourd’hui, après deux ans d’exercice, les statistiques de la Cdp font apparaitre en termes de nombre de dossiers, les réalisations suivantes: en 2014, année de démarrage, l’équipe de la Cdp a traité 250 documents et à ce jour en 2015 elle est 276 dossiers ; ce qui montre qu’il y a une progression. A titre illustratif les dossiers traités portent sur les bases de données de numéro de téléphone des abonnées, les systèmes automatisés d’inscription dans les universités, de transfert d’argent, de vidéo surveillance dans les villes, les lieux de travail, les transferts de données de sénégalais vers des pays tiers, vers l’étranger, etc.
Cette rencontre qui s’est tenue dans les locaux de la Cdp, à Sicap Mermoz s’inscrit dans une action permanente d’information des organismes publics ou privés. Elle a permis acteurs de la Cdp de faire des présentations sur les aspects juridiques de la protection des personnelles, puis de l’Anpels sur les mécanismes de modération d’un site en ligne.
Ch. Seck NDONG