ANSOUMANA DIONE:«Sous Macky SALL, Le Sénégal condamne à mort ses malades mentaux errants».
Suite au décès en pleine rue, ce mercredi 12 novembre 2014 à Rufisque d’un malade mental errant âgé d’une soixantaine d’années, le Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), Ansoumana DIONE « regrette qu’au Sénégal, notamment sous l’ère du Président Macky SALL, que cette couche la plus vulnérable et démunie de notre société, soit malheureusement condamnée à mort. Ceci, tout simplement parce que le régime actuel pense qu’il est tout à fait impossible de permettre à ces malades mentaux errants, au nombre de deux mille cent quatre vingt douze (2192), de retrouver leurs facultés mentales. Et, pourtant, selon les éminents spécialistes dont le Professeur Psychiatre Aïda SYLLA, Chef de la Division de la Santé Mentale au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, et Docteur BOISSY, Médecin Chef du Centre National Hospitalier Psychiatrique de Thiaroye, 80 voire 90% d’entre eux sont facilement récupérables par une prise en charge médicale ». D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle, la loi n°75-80 du 09 juillet 1975, relative au traitement des maladies mentales et au régime d’internement de certaines catégories d’aliénés, recommande, en son article premier, leur prise en charge médicale gratuite par décision de justice poursuit Ansoumana Dione. C’est dans ce sens également que nous avions pris toutes les dispositions nécessaires depuis 2000, date de création de l’ASSAMM, pour leur trouver à Kaolack sur un terrain de quatre hectares que la dite Commune nous a octroyé en 2001, un Centre d’Encadrement et de Traitement dont l’objectif est d’améliorer leur cadre et leur condition de vie afin de favoriser leur réintégration dans la société ajoute t’il.
« Donc, aujourd’hui, laisser ces malades mentaux errant partout à travers le Sénégal, mourir un à un, soit par accident de la circulation ou sous l’effet de pathologies graves, appelées maladies somatiques, correspond tout simplement à une sorte de condamnation à mort. Présentement, notre organisation ne demande absolument rien à l’Etat du Sénégal qui doit seulement nous laisser travailler pour cette frange de notre population pour qui nous ne cesserons jamais de nous battre puisqu’elle est partie intégrante de ce pays que nous aimons profondément. C’est pourquoi, nous demandons encore solennellement au Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL de bien vouloir accepter de nous recevoir en audience afin de nous aider à solutionner, à son nom bien sûr, ce phénomène national qui préoccupe l’ensemble de ses compatriotes a-t-il conclu».