Gabon : Manifestations en vue pour faire pression sur Ali Bongo
La journée de mercredi a été particulièrement agitée dans les états-majors des partis politiques gabonais. Le Front de l’opposition a multiplié les tracts et SMS appelant à une mobilisation générale en direction du tribunal.
Mais tard dans la soirée, le ministre de l’Intérieur Guy-Bertrand Mapangou a interdit la marche. « Le département de l’Intérieur n’ayant reçu aucune requête, la marche est illégale et donc interdite. Nous entendons faire respecter l’ordre, l’Etat de droit sous toutes ses formes », a-t-il déclaré.
« Nous marcherons, a insisté Paul-Marie Gondjout, du Front de l’opposition.Nous marcherons simplement, normalement, sans attenter à l’ordre public ou quoi que ce soit d’autre. Puis après nous partirons, chacun chez soi ».
L’opposition a étalé sa division. Jules Aristide Bourdès-Ogouliguende, de l’Union des forces pour l’alternance (UFA), a sévèrement critiqué l’initiative. «Quelle capacité juridique a-t-il ce front ? Est-ce qu’il est reconnu par l’Etat comme un organisme moral ? », a-t-il demandé.
De son côté, l’Union des forces du changement (UFC), une autre aile de l’opposition, a annoncé – étant donné que le président de la République est protégé par son immunité – sa décision de porter plainte à Paris contre Pierre Péan, l’auteur des accusations qui menacent de déstabiliser le Gabon.
Source: Rfi