DE LA GRANDE MURAILLE AU NID D’OISEAU : CES SYMBOLES DU RÉVEIL DE LA CHINE

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muraille verte

Comme dans un ballet, les cabines du téléphérique s’ouvrent et se ferment et les visiteurs regroupés en cinq-six personnes ne se font pas prier pour monter en direction d’un promontoire pour accéder à une partie de la Grande Muraille, la plus grande attraction touristique de la Chine.

En ce jeudi matin, le soleil darde ses rayons mais le groupe d’invités du président de l’IAAF Lamine Diack, s’ est engouffré dans un bus climatisé en direction de ce monument architectural qui donne ‘’une idée de la grandeur passée et présente’’, commente le diplomate à la retraite Seydou Nourou Ba qui écoute religieusement le guide touristique.
A la sortie de la cabine du téléphérique, on se rend compte de l’immensité de la tâche qu’ont réalisée les ouvriers chargés de bâtir cet édifice qui selon les historiens, a été érigé entre le 3-ème avant JC et le 17-ème siècle pour se protéger des hordes d’envahisseurs.
Ces explications sont fournies par la guide Elena H., très professionnelle, et qui ne ménage aucun effort pour mériter sa paie.
Et voyant que sa communication passait mal, elle a préféré prendre les attaches d’une traductrice occasionnelle pour mieux faire passer son message.
Et démontrer que son pays a compté dans l’histoire avec cette œuvre qui défie le temps et qui est l’objet des commentaires les plus émerveillés les uns que les autres.
‘’Cette structure architecturale la plus importante jamais construite par l’homme à la fois en longueur, en surface et en masse’’, amène le Général Mansour Seck, ancien chef d’Etat major des armées à se poser des ‘’questions stratégiques’’.
‘’Je veux savoir de quel côté attaquaient les ennemis et où se tenaient les armées chargées de défendre la muraille’’, s’est-il interrogé, après avoir arpenté, malgré son âge avancé, plusieurs centaines de mètres sur la muraille.
Ousmane Tanor Dieng, ministre d’Etat et secrétaire général du Parti socialiste et l’ambassadeur Ba préfèrent s’adresser à la guide pour avoir de plus amples informations.
Mais quoi qu’il en soit, les visiteurs qui ont eu le courage d’avancer sur la muraille sous la forte canicule, s’entendent sur une chose.
‘’Comment les gens ont pu assembler autant de pierre et combien de vies humaines a coûté l’œuvre ?’’, s’interrogent-ils.
La Grande Muraille de Chine, classée en 1987 au Patrimoine mondial par l’UNESCO, selon les sources, fait plus de 6000 km. Elle mesure 6 à 7 m de hauteur, et 4 à 5 m de largeur en moyenne.

Située au Nord-Est de Pékin en hauteur, sa visite pour des gens venus de la capitale politique de la Chine, donne une idée de la richesse du patrimoine historique de ce pays mais aussi du niveau de son développement.
D’ailleurs, la Chine continue de monopoliser l’actualité économique mondiale avec la dévaluation de sa monnaie, le yuan qui avait provoqué au début de ce mois d’août la chute des principales bourses asiatiques et mondiales.
Et en plus des téléphériques (visibles dans des stations de ski des pays développés européens) qui montrent le niveau de développement technologique atteint par la Chine, les grandes voies d’autoroutes qui serpentent en direction de la Grande Muraille, prouvent à suffisance que la Chine s’est réveillée et définitivement.
Malgré la densité de la circulation, le nombre impressionnant de voies permet à l’autobus de se frayer un chemin. Au fur et à mesure qu’on se rapproche du monument historique, les nombreuses voies laissent la place à une végétation dense à quelques kilomètres de la métropole de Pékin.
Une verdure qui pousse visiteur à la contemplation et aux rêveries.
Au retour de cette visite, on mesure encore pourquoi le souverain français Napoléon 3 (1816-1873) à qui, on prête la citation suivante ‘Laissez donc la Chine dormir, car lorsque la Chine s’éveillera le monde entier tremblera’’, a fait une telle assertion.
Près de deux siècles après, on voit bien que la Chine s’est déjà réveillée et en véritable puissance économique, après abrité les Jeux olympiques en 2008 au Nid d’Oiseau, elle a offert son hospitalité pour les 15-èmes championnats du monde d’athlétisme qui ont débuté le 22 août dernier sur le même site .
Pour cette dernière compétition sous la présidence de l’ancien ministre sénégalais des Sports, Lamine Diack, les spectateurs ne peuvent qu’admirer la beauté de ce stade aux dimensions gigantesques.
‘’333 mètres de long, 294 de large et 69 de haut, le stade occupe une surface de258 000 mètres carrés et 42 000 tonnes d’acier ont été nécessaires à son édification. Le tout pour un coût de 3,5 milliards de yuans, soit 423 millions de dollars ou 325 millions d’euros, selon certaines sources sur ce joyau inauguré en juin 2008.
La Chine qui, pour la construire, avait fait appel à un concours architectural mondial, a démontré par ces JO qu’elle faisait désormais partie des pays qui comptent.
Comme son économie, sa population et cette ardeur au travail qui fait que mêmes les dimanches, des banques sont ouvertes pour se mettre à la disposition des consommateurs.
Et l’éducation qui amène les spectateurs de ces neuf jours de compétition d’athlétisme à se munir de sachets plastiques et à y mettre les restes de repas et les bouteilles de boisson vides pour ne pas salir ? Et cette citoyenneté qui fait qu’elles restent derrière leurs athlètes qu’ils encouragent à tue-tête ?.
Que l’athlète soit en course pour une médaille, une qualification ou espérant seulement égaler le record national.

APS

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