BURKINA FASO: Washington écarte toute sanction contre Ouagadougou »dans l’immédiat’
Les Etats-Unis »n’envisagent pas, pour l’instant », de sanction à l’encontre du Burkina Faso, gouverné par des militaires après la démission de Blaise Compaoré, le 31 novembre dernier, à la suite d’une forte pression de la rue contre le projet de changement de l’article 37 de la Constitution, a indiqué, mercredi, leur ambassadeur à Ouagadougou, Tulinabo Mushingi.
‘’Il est trop tôt de parler de sanctions. Nous, nous sommes là, comme l’avons dit au lieutenant-colonel aussi longtemps qu’il y a des progrès’’, a-t-il déclaré, après avoir rencontre le chef de l’Etat Burkinabé, le lieutenant-colonel Isaac Zida.
Les Etats-Unis sont là ‘’pour travailler avec le peuple burkinabé’’, a-t-il assuré, affirmant que ‘’quand il y a progrès, on peut pas commencer à parler de sanctions’’.
Néanmoins, M. Mushingi a exhorté à »un transfert rapide du pouvoir à une autorité civile ». Il a précisé que la transition doit être régie par l’ordre constitutionnel avec l’objectif d’organiser des élections en 2015.
Les différentes composantes du Burkina ont enclenché depuis quelques un processus devant mener à la transition avec comme fait marquant l’élaboration d’un de projet de la charte qui doit l’encadrer . Mardi, les militaires ont fait part de leurs amendements au président du Groupe de contact de la CEDEAO, Macky Sall.
L’opposition et la société civile devraient se retrouver ce mercredi pour faire leurs observations sur les contre-propositions de l’armée.