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Nous interpellons tous les anciens responsables, au nom de la Ja et pour tout ce qu’elle représente pour eux, pour qu’ils prennent «la chose en main». Il faut sauver la Jeanne d’Arc de Dakar. Nous lançons un Sos au monde sportif et aux autorités du sport.

La Jeanne d’Arc, était une référence, elle était aussi un idéal. Au moment de sa création, elle avait répondu à un besoin et à une nécessité pour la jeunesse. Elle a formé de véritables citoyens au sens noble du terme, de grands responsables sportifs, des hommes d’Etat etc. Club mythique, vieux de plus de quatre-vingt-dix ans, elle a fait rêver le football sénégalais en se hissant au sommet de l’Afrique. Aujourd’hui, si la tendance est maintenue, elle est menacée de disparition.
Il faut remonter très, très loin dans l’histoire du sport sénégalais pour trouver un cas de forfait de la Ja (c’est arrivé dans la semaine avec le basket). C’est une honte, le fait de ne pas trouver le transport. Un aveu : ils ont d’autres motivations que le redressement du club.
Dans l’histoire de notre football, jamais ce phénomène ne s’est produit. La Ja avait pratiquement atteint le sommet de l’Afrique, ce n’était pas le fait du hasard. Car, la Ja s’était presque professionnalisée, avant même l’instauration du football professionnel au Sénégal. Elle avait un centre de formation avant que les centres ne foisonnent au Sénégal.
L’histoire retiendra à jamais la période sombre : ce qui s’est passé à la Ja entre 2004-2005 et 2012 et ensuite de 2012 à 2015. Cette tranche dans la vie du club, est marquée par le règne des prédateurs et des usurpateurs. Certes, ces «Armaguedon» de notre sport national n’avaient pas compté avec leur â-maîtrise des paramètres qui définissent le substrat des grands clubs. Leur inaptitude, leur man­que de savoir-faire pour assurer la direction d’un club émergent comme la Ja. Et qui avait fini de construire les bases solides pour se positionner sur les plus hautes cimes du continent.
Nous interpellons Souris pour qu’il prenne les choses en main, et qu’il ne tombe pas dans le piège des zélateurs sans foi, et les flagorneurs à la recherche de subsides , en cherchant à résoudre la quadrature du cercle et essayer d’organiser ou de cautionner une Assem­blée générale qui ne respecterait, ni les dispositions statutaires, ni les dispositions réglementaires, et qui risque de baliser une porte de sortie pour ces prédateurs et usurpateurs qui ont plongé le club dans le  trou noir sans fond. Une Assemblée générale qui serait une foire aux invectives, ou encore une Assemblée générale où l’on présenterait des «rapports» aux antipodes de la vérité.
En lieu et place de cette Assemblée générale qui ne ferait qu’en rajouter, qu’il coordonne, lui Souris, en collaboration avec les Masson, Darry, Abdou Gotté, Ndiougou Samb, Gutenberg, Moustapha Dieng, Camou Mar­gouil­lat, Jean Mendez, Marie Amélie, le Pr Issa Lô, Mamour Cissé, Doudou Issa Niass etc., l’organisation des journées de réflexion, de prières et de pardon sous forme «Vérités, Réconcilia­tion et Pardon» à l’issue desquelles une commission permanente de sages sera adoubée et aura comme première tâche de recueillir sélectivement toutes les demandes de candidatures au Comité directeur et dans les différentes structures du club, afin de les étudier et de les juger aptes à figurer dans l’équipe dirigeante. Pour chaque candidature, on retiendra ses aptitudes, ses compétences, surtout sa moralité et son vécu sportif, etc.
Heureusement, la Ja est gâtée à suffisance par la nature en matière de ressources humaines de qualité. L’évolution du monde du football nous oblige, nous Ja-men à réfléchir sur comment va s’organiser le processus de régénération, de résurgence et de refondation de la Ja, au lieu d’encourager l’existence de clans, de bandes, de groupes etc.
Le cas de la Ja doit servir d’école. Tous les sportifs, journalistes, chercheurs, sociologues sportifs, financiers, militants du mouvement associatif etc. doivent s’intéresser à ce phénomène qui sort du commun, apporter leurs contributions pour que l’on puisse comprendre comment cette grandeur qui faisait la fierté de tout un peuple s’est métamorphosée en décadence destructrice.
Ce qui est arrivé à la Ja peut arriver à tous les clubs. Aucun club n’est à l’abri des affairistes sportifs. Le cas de la Ja devrait capter l’attention des plus hautes autorités du Sénégal, des instances dirigeantes de notre football national, pour élaborer de nouveaux statuts du dirigeant sportif, et une nouvelle réglementation qui précisent des critères rigoureux pour postuler au niveau des structures de direction des clubs professionnels, pour être au diapason de ce qui se fait de mieux dans le monde de la gestion et de l’animation du sport.

Abdoulaye DIAGNE
Ancien président du Comité national
des supporters de la Ja
layegora@hotmail.com

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