72 milliards de chiffre d’affaires pour le secteur entre 2012 et 2013 (ministre)

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Le secteur de l’aviculture a généré plus de 30.000 emplois directs et indirects pour un chiffre d’affaires de plus de 72 milliards de francs CFA et indirects en 2012/2013, a révélé la ministre sénégalaise de l’Elevage et de la Production animale, Aminata Mbengue Ndiaye.

Sur la base de ces résultats, l’aviculture sénégalaise, de type traditionnel ou familial, revêt « une très grande importance socio-économique », a-t-elle déclaré.

Mme Ndiaye procédait jeudi, à Saly-Portudal (Mbour, ouest) à l’ouverture officielle d’un atelier sous-régional de réflexion sur la promotion des échanges d’intrants avicoles, notamment sur le transport aérien des poussins d’un jour, au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Cette activité pratiquée par la quasi-totalité des ménages en milieu rural et même périurbain, constitue « un levier important » de lutte contre la pauvreté en général et la malnutrition en particulier, a souligné la ministre de l’Elevage et de la Production animale.

Elle a rappelé que la filière avicole a connu « une période forte de croissance » dans les années 1990, une progression contrariée à partir des années 2000 dans l’espace UEMOA, avec l’avènement du Tarif extérieur commun (TEC), caractérisé par une baisse des droits de porte de 35% à 20%.

Le TEC a favorisé « l’importation massive » de viande de volaille, essentiellement sous forme de découpes, avec des cuisses de poulets en général, plus accessibles pour les ménages à faibles revenus, a expliqué Aminata Mbengue Ndiaye.

« Cette situation qui avait entraîné des fermetures massives d’exploitations avicoles et des pertes d’emplois, aura prévalu jusqu’à la suppression des importations de produits avicoles, par arrêté interministériel n°007717 du 24 novembre 2005, portant interdiction d’importer des produits avicoles et matériels avicoles usagers, comme mesure de protection contre la Grippe aviaire qui est une zoonose », a précisé la ministre.

La filière avicole industrielle a par la suite « réagi positivement », avec la reprise de ses activités grâce à des investissements privés importants de l’ordre de 12 milliards de francs CFA dans la production de poussins et d’aliment de volaille, ainsi que dans la création de fermes modernes.

« Le principe de précaution qui a prévalu jusqu’ici est donc plus que jamais d’actualité, si l’on tient compte du problème lié à la traçabilité des produits avicoles en général et alimentaires en particulier ainsi que de la circulation de H7N9 et de H5N8 récemment dans certains pays d’Europe », a insisté la ministre de l’Elevage et de la Production animale.

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