5eme EDITION DES JOURNEES CULTURELLES DE NDIASSANE AU CICES: Pour renaissance des enseignements de Cheikh Bouh Mohamed Kounta
La cinquième édition des journées culturelles de Cheikh Bouh Mohamed Kounta, organisée par les petit fils pour perpétrer l’œuvre du guide, est prévue ce 06 Mai au Cices. L’Association pour la renaissance des enseignements dudit chef religieux a tenu à décentraliser cette activité pour faire valoir la dimension internationale et panafricaine, une ouverture, toujours prôné par leur grand-père de son vivant et dans son enseignement.
Le Khalife général de la tarikha Khadriya, Mame Cheikh Bouh Mohamed Kounta, guide religieux à la tête de la tarikha khadriya de 1987 à 2006 était riche en enseignement et en spiritualité. Son œuvre est gigantesque et ne doit sombrer dans l’oubli. C’est dans ce sillage que ses petits-fils se sont fixé le défi de rendre l’homme
« Éternel » à travers son enseignement. Pour se faire, L’association pour la renaissance des enseignements de Cheikh Bouh Mohamed Kounta a été créée en 2009 sous l’égide de Sidy Mokhtar Kounta actuel Khalife de la descendance de Cheikh Bouh Mohamed Kounta. « Cet homme était plein de bénédiction et d’enseignements. Il était un homme de Dieu au savoir-faire et savoir être ineffables, avec comme soubassement le coran et la Sounah du prophète (Psl). Mais qui hélas, n’était pas totalement compris. Sa disparition ne devait point être une raison d’oubli de son œuvre. C’est d’ailleurs dans cette dynamique que cette association a été créée.
La jeunesse a une part intégrale à jouer dans cette décision », a renseigné Seydi Hamzatou Kounta petit fils et président de l’association en visite dans nos locaux en compagnie du secrétaire général et du chargé de la communication. Il ajoute qu’ « On assiste à une crise des valeurs, à des comportements qui ne riment plus avec notre religion, les enseignements de nos guides mais aussi et surtout une interprétation incommode de la religion. Les journées culturelles s’inscrivent dans le cadre de faire connaitre les enseignements du chef religieux ».
A l’en croire, les trois premières éditions se sont tenues dans la ville sainte de Ndiassane mais la demande était tellement forte qu’il fallait décentraliser pour permettre aux populations de tous les horizons de prendre part à cette rencontre d’une dimension mondiale. « Cette année dans le cadre de la cinquième édition la salle de l’unité africaine du centre international de commerce extérieur au Sénégal (Cices) abritera le 6 mai lesdites journées. Il s’agira à travers le thème de voir le rôle que l’Islam peut et doit jouer dans les situations de violences qui sont enregistrées dans le monde » a renseigné le président de l’association.
Dans la même dynamique, le petit fils de Cheikh Bouh Mohamed Kounta affirme que les violences ont différentes formes, physiques, verbales, corporelles et il faut comprendre la position de l’islam pour pouvoir spéculer sur la situation. Il s’agira aussi de revenir sur comment l’enseignement du vénéré cheikh Bhou Kounta a contribué à l’intégration africaine et à la fédération des différents tarikha au niveau national. « Il a très tôt compris que le colonialisme cherchait à diviser pour mieux régner. Mais, du point de vue économique, social, culturel et traditionnel, le cheikh a simplement orienté ses enseignements vers l’union. Cela prouve, dit-il, le melting-pot qu’on note à Ndiassane.
Le marché de la localité est un marché sous régional, le Gamou de Ndiassane est un Gamou panafricain et donc, de l’intégration africaine » dit-il. Et de lancer un appel au chef de l’Etat, qui du temps où il était ministre de l’Energie avait veillé à ce que la route qui va de Ndiassane à la Mosquée de plus de 1,5 kilomètre soit électrifiée. A cela s’ajoute un forage qu’il a érigé dans la localité. « Suite à ces bienfaits, le marabout avait prié pour lui, aujourd’hui il est chef de l’Etat.
Nous n’attendons pas moins de lui ainsi qu’à sa bienfaitrice épouse Mariéme Faye Sall qui a pris en bandoulière les affaires sociales et religieuses. Nous attendons une contribution ne serait-ce que physique du ministre de la Culture. Ces journées, en plus du contexte religieux, ont une dimension culturelle et spirituelle » a déclaré Hamzatou Kounta.
Yandé Diop